CONSEIL DES IMAMS AUSTRALIENS

Conseil des Imams australiens

09.05.2015 La rédaction

Le Conseil des Imams australiens est presque complètement contrôlé par les Frères musulmans. Créé en 2006, le Conseil cherche a servir d’intermédiaire entre l’Etat et les musulmans.

250 imams font partie de ce Conseil qui publie des Fatwa et nomme le Mufti d’Australie. Le premier Mufti est Taj al-din al-Hilali. Il est élu en toute vitesse en 1988 pour lui éviter d’être expulsé par le gouvernement australien. Il se fait remarquer pour ses sermons extrémistes. Il compare les femmes non voilées avec de la viande non enveloppée.

« Si vous placez de la viande non enveloppée et que vous la laissez dans la rue, dans un jardin (…) sans la couvrir et que les chats viennent et la mangent. De qui est-ce la faute, les chats ou la viande non enveloppée. La viande non enveloppée est un problème. Si elle était dans sa chambre, dans sa maison, dans son hijab, il n’y aurait eu aucun problème ». (Sermon, octobre 2006)

Taj al-din al-Hilali décide ensuite de se lancer en politique, sans grand succès. On se souviendra surtout de lui pour avoir donné sa permission au concept de « Burkini« .

Il démissionne et le Conseil des Imams australiens des imams le remplace par Fehmi Naji qui démissionnera a son tour pour problèmes de santé.

Le grand mufti actuel, élu en 2011, est Ibrahim Abu Mohamed. Il jouit d’une réputation d’homme de dialogue et de paix. Enfin du moins jusqu’en 2012, ou il entreprend de défendre le Hamas, qui est considéré par l’Australie comme une organisation terroriste.

Lors de son séjour dans la Bande de Gaza en 2012, il déclare

« Je suis heureux d’être sur une terre de Jihad et d’apprendre de ses fils ».

Ou encore

« Nous sommes venus pour apprendre de Gaza. (…) Nous ferons des pierres, des arbres (…) pour apprendre le sacrifice et le droit de se défendre ».

Lors des attaques terroristes à Sydney,  le Conseil est ses représentants passent en boucle sur toutes les télévisions. Ils expliquent que le terrorisme n’a aucun lien avec l’Islam, et qu’ils condamnent « sans équivoque » le meurtre d’innocents. C’est grâce a ce type d’interventions que le Conseil apparait pour la population australienne comme un organisme de recours et de paix.

Pourtant une des principales activités du Conseil est de retarder les mesures anti-terroristes.

Le Conseil des Imams australiens se mobilise contre les loi antiterroristes qu’il juge dangereuses contre la liberté d’expression. Ibrahim Abu Mohammad a ainsi expliqué que la pénalisation de la « défense du terrorisme » est une atteinte à sa liberté d’expression. En effet selon le Mufti, la lecture de certains passages du Coran pourraient être vus comme de la « défense du terrorisme ». Et de citer le jihad en Afghanistan, en Syrie et en Irak.

Au moment ou le gouvernement australien décide de trouver le moyen de pénaliser les « prêcheurs de haine comme le groupe Hizb ut-Tahrir, le Conseil des Imams australiens et Ibrahim Abu Mohammad courent à leur secours.

“Hizb ut-Tahrir n’est pas contre la liberté d’expression. Au contraire, ils sont très pro liberté d’expression. Il sont même en train d’exercer cette liberté. Ceux qui sont contre la liberté d’expression sont ceux qui essaient d’interdire à Hizb ut-Tahrir d’exprimer leurs opinions. »

Une position que le premier ministre australien a jugé « pas très utile ».

Le Conseil est vent debout contre les lois antiterroristes. Il est auditionné par les diverses commissions gouvernementales et parlementaires. A plusieurs reprises, les Frères musulmans ont même été jusqu’à lire des extraits du Coran pour convaincre les décideurs qu’interdire l’apologie du terrorisme risquait d’interdire la foi elle même.

Cet article est également disponible en العربية et English.

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