LE CONSEIL CENTRAL ISLAMIQUE SUISSE DANS LA TOURMENTE

Le Conseil Central Islamique Suisse dans la tourmente

05.08.2016La rédaction

Selon la Tribune de Genève, la police suisse a découvert chez Abdullah C, jeune converti à l’islam de 31 ans résidant à Arlesheim, plusieurs produits chimiques destinés à la fabrication de bombes. Abdullah C., a participé à la création du Conseil Central Islamique Suisse (CCIS), où il a été responsable de l’information jusqu’en 2010. Il est toujours membre du CCIS, et est décrit comme un proche du sulfureux président du CCIS, Nicolas Blancho. Il affirme que phosphore rouge retrouvé à son domicile était destiné à des « expérimentations scientifiques », et que sa « sympathie envers l’EI diminue de plus en plus». Face à la polémique, le CCIS dit «suspendre ses activités de membre actif et passif », tout en l’invitant à la prochaine assemblée générale pour « s’expliquer ». Abdullah C. avait affirmé en novembre 2015 que « la France l’avait bien mérité ».

Le CCIS est déjà sous le coup de poursuites par le Ministère Public de la Confédération suisse pour des vidéos de son communicant Naim Cherni, qui mettent en scène un leader de l’organisation terroriste Jaysh al-Fath, ou encore des responsables d’Ahrar al-Sham en 2013, toutes deux proches de Jabhat al-Nosra (Front Al Nosra) et d’Al Qaïda. Le responsable des relations publiques du CCIS, Qaasim Illi, a été condamné en 2005 pour détention d’images pornographiques, violation de la loi sur les armes et discrimination « raciale » envers les Juifs. En 2015, il rend hommage à Majd N, un dihadiste ayant rejoint les Shebab en Somalie.

Très actif sur les réseaux sociaux, les responsables du CCIS pratiquent également un fervent prosélytisme avec des stands sur la voie publique. Invité sur des chaînes TV comme Al Jazeera, ou dans des conférences enregistrées sur son site internet izrs.ch, le président Nicolas Blancho se prononce souvent sur le thème controversé de l’ « islamophobie ».

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D’obédience neo-salafiste, le CCIS invite régulièrement des orateurs proches de Frères musulmans comme Hani Ramadan, directeur du Centre Islamique de Genève, qui participe à la Conférence Annuelle de 2013, et qui invite les musulmans à se rendre à cet événement dans une vidéo. Ali Al-Qaradaghi, membre de l’International Union of Muslim Scholars du guide frériste Youssef Qaradawi, était également orateur lors de cette conférence.

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En 2014, le CCIS est présent aux manifestations de Bern et de Zurich en soutien aux Frères musulmans égyptiens et à Mohamed Morsi. Nicolas Blancho est présent à la tribune, où il s’adresse en soutien à ses « frères égyptiens » aux cotés des symboles de la Rabia, et des portraits du maréchal al-Sissi piétinés.

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La secrétaire générale du CCIS, Ferah Ulucay, était présente à la tribune du World Hijab Day de Francfort en 2015, où elle appelle toutes les musulmanes à se voiler. Elle a créé en juin 2015 un hotline pour les « jeunes en cours de radicalisation », dont elle a assuré la promotion dans de nombreuses écoles alémaniques.

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L’enquête pénale suite à la découverte des produits explosifs est en cours.

Mise à jour : 21/09/17 : Trois dirigeants du Conseil central islamique suisse, Nicolas Blancho, Naim Cherni et Qaasim Illi ont été inculpés pour propagande et réalisation de vidéos sur Al-Qaïda en Syrie. Qaasim Illi se défend en accusant une « vague islamophobe ». 

Carla ParisiNews

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INSTITUT INTERNATIONAL DE LA PENSÉE ISLAMIQUE

Institut international de la pensée islamique

02.08.2016La rédaction

L’Institut international de la pensée islamique, IIT en anglais, a été créé en 1977 lors de la conférence islamiste à Lugano, Suisse. Les organisateurs étaient membres de la confrérie égyptienne : Jamal Barzinji, Dr Hisham Yahya Altalib, Dr Abdul Hamid Ahmad Abu Sulayman. Youssef al-Qaradawi participait à cette conférence tout comme Youssef Nada, banquier de la confrérie.

L’Institut s’est installé aux États-Unis en 1981. Le siège de l’Institut est situé à Herndon, en Virginie, dans la banlieue de Washington DC. L’Institut est dirigé par un conseil d’administration qui se réunit régulièrement et élit périodiquement un de ses membres pour servir en tant que président.

L’organisation publie les traductions de  Yousef al-Qaradawi.

Les Frères musulmans ont par la suite confirmé que l’Institut international de la pensée islamique était l’une de ses organisations : ICI

Tête de pont des intellectuels intégristes

Jamal Barzinji a été vice-président IIIT pour la recherche et des publications. Il est identifié par les autorités américaines comme l’un des leaders des Frères musulmans aux États-Unis. En 2003, sa maison a été perquisitionnée à cause de ses liens avec le Jihad islamique palestinien et aussi avec le Hamas.

Tarik Hamdi, employé par IIIT a fourni du matériel à Oussama Ben Laden, selon un ancien fonctionnaire américain du Département du Trésor en 2002.

« Tarik Hamdi, un employé de l’IIIT, a personnellement fourni Ben Laden avec une batterie pour son téléphone par satellite. Un téléphone décrit comme« la téléphone de Ben Laden  utilisé pour mener à biens guerre contre les Etats Unis. «  » * (Sénat américain )

Bashir Musa Nafi, fondateur du Jihad Islamique Palestinien, ancien employé a été expulsé des États-Unis en 1996 pour fraude d’immigration et interdit pendant 5 ans.

« Les deux SAAR (Sheikh SuleimanAbdel Aziz al-Rajh) et IIIT sont également soupçonnés de financer le Hamas et le Jihad islamique palestinien (JIP), y compris (WISE) et le Comité islamique pour la Palestine (ICP), fronts JIP depuis fermé en Floride « . ** (Sénat USA)

Le co-fondateur et directeur des finances Hisham Al-Talib a travaillé pour Al-Taqwa Bank géré par membre des Frères musulmans Youssef Nada. Il est un Frère musulman Irakien.

 Ishaq Farhan du Front d’action islamique (parti politique jordanienne des Frères musulmans) était un fonctionnaire de IIIT 2005-2007.

Visiteurs de prestige

• S.E. Pehin Dato Mohammad Yasmin Umar, ministre de l’Énergie, Brunei est venu à l’IIIT le 7 Juin, 2014.

• Rachid Ghannouchi, co-fondateur du Mouvement En-Nahda, la Tunisie, est venu à l’IIIT le mercredi 26 Février 2014.

• M. Saadine El Othman, un ancien ministre des Affaires étrangères du Maroc, actuellement président du parti de la justice et du développement,est venu à l’IIIT le lundi 3 Février, 2014

• Le 24 Septembre 2012 Dr. Hisham Altalib et le Dr Abubaker Al Shingieti – IIIT, ont rencontré le Président Mohamad Mursi d’Egypte à New York dans le cadre d’une rencontre interreligieuse. Le Président Morsi a salué la participation de l’IIIT dans la réforme de « l’enseignement supérieur en Egypte ».

• En avril 2005, la sénatrice francaise Bariza Khiari s’est rendue au siège de l’IIIT en compagnie de Nadia Bourdi, maire-adjointe de Saint Etienne et Franck Fregosi, chercheur à Strasbourg. Le mois suivant, Olivier Roy y fera une conférence. ICI

Réseau

• Les succursales et bureaux ont également été mis en place dans un certain nombre de capitales du monde entier dans le but de mener à bien les activités et les programmes de l’Institut. L’Institut international de la pensée islamique a des bureaux en France, en Egypte, la Jordanie, le Pakistan, l’Arabie Saoudite, la Bosnie, le Liban, l’Indonésie, le Maroc, le Nigeria, l’Inde, le Bangladesh, le Brunei et le Royaume-Uni.

• L’Université de Georgetown présente l’IIIT comme un centre régulier, sans mentionner ses liens problématiques.

Ce article est également disponible en English.NewsOrganisations

CRISE AU SEIN DES FRÈRES MUSULMANS

Crise au sein des Frères musulmans

Crise au sein des Frères musulmans

08.02.2016Serenade Chafik

Depuis la chute de Morsi, la confrérie des Frères Musulmans est fragilisée. Une crise interne de la confrérie a déclenché beaucoup de réactions en Egypte et à l’étranger.

Certains militants ont même parlé de tentative de coup d’Etat au sein de la confrérie. L’enjeu est tout bonnement la survie du mouvement, les finances, le recours ou pas à la lutte armée…

Pour comprendre les tenants et les aboutissants de la crise interne, nous avons épluché tous les communiqués publiés par les deux parties.

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Scissions successives au sein de la confrérie.

Une crise a commencé à la chute de Morsi entre deux courants. Le premier courant représente le pouvoir des « vieux », les dirigeants historiques, avec à sa tête Mahmoud Ezzat mandaté par le guide suprême officiel Badie (qui se trouve en prison) pour assurer la fonction du guide suprême par intérim. Il est accompagné par Mahmoud Hussein, secrétaire général de la confrérie et Mohammed Abdel-Rahman en charge de la confrérie à l’étranger. Talaat Fahmi est le porte parole officiel de ce courant.

Talaat Fahmi qui représente le courant "vieux"

Talaat Fahmi

L’autre courant, celui des « jeunes », a à sa tête Mohamed Kamal, considéré par les dits jeunes comme étant le vrai guide suprême. Mohamed Kamal est en exil, il est recherché en Egypte pour plusieurs procès. Avec lui, on trouve Muhammad Muntasir, ancien porte-parole de la confrérie qui est le responsable de la coordination et de la communication avec les médias. Le courant des jeunes a demandé la dissolution de la confrérie et sa scission en deux.

Mohamed Kamal considéré par les "jeunes" comme étant le guide

Mohamed Kamal considéré par les « jeunes » comme étant le guide

Talaat Fahmi, le porte parole officiel (nommé par le courant « vieux » de Mahmoud Hussein) a reconnu l’existence de la demande de scission de la confrérie. Une demande qui pour lui est suicidaire. Dans plusieurs courriers, il explique qu’il est submergé par des tentatives de diviser les instances juridiques et institutionnelles au sein de la confrérie. Une tentative de coup d’état selon lui sur l’héritage et méthodes de l’organisation. Talaat Fahmi a expliqué que la crise remontait à 2014, après l’évacuation de Rabia et l’absence des dirigeants de la confrérie suite à leurs arrestations. Huit membres du Bureau ont alors nommé six militants et créé un comité chargé de la gestion de la crise en Egypte. A peine mis en place, ce comité a préconisé de nouvelles élections internes, limogé le guide suprême et suspendu Mahmoud Hussein (secrétaire général de la confrérie).

Aussitôt, Mohammed Abdul Rahman Al-Morsi (courant vieux), responsable du Comité administratif suprême et de la direction de la confrérie à l’intérieur de l’Egypte, fidèle à Mahmoud Ezzat, a décidé de geler la participation plusieurs membres de la dissidence : Ahmed Abdel-Rahman, Amr Darraj (ancien ministre de la coopération internationale du gouvernement de Morsi),  Yahya Hamed, Hussein Kazaz, Gamal Hashmat, Oussama Suleiman, Taher Abdul Mohsen, Ayman Abdel-Ghani et Muhammad Bashlawi.

Mahmoud Ezzat, guide par intérim

Mahmoud Ezzat, guide par intérim

Mohammed Abdul Rahman Al-Morsi a invité les membres de la confrérie à respecter la discipline et à soutenir les dirigeants des Frères musulmans en Egypte, le Guide suprême Mohammed Badie ainsi que son adjoint Mahmoud Ezzat et ses adjoints en Egypte et à l’étranger. Il a demandé de respecter la ligne du bureau et du Conseil de la Choura général élu en 2010.  Mohammed Abdul Rahman Al-Morsi a aussi dissout le bureau des Frères musulmans égyptiens à l’étranger, accusant ses membres d’avoir usurpé le pouvoir et d’avoir rejeté des décisions de la Confrérie et ses institutions.

Amr Darrag

De son côté, le bureau des Frères musulmans égyptiens à l’étranger a refusé sa dissolution et a accusé Mahmoud Ezzat de ne pas soutenir le mouvement révolutionnaire que le bureau représente. La confrontation a été encore plus violente quand quatre dirigeants, Mohamed Bashmawi, Abdel Hafez El Sawy, Ayman Abdel-Ghani et Taher Abdul Mohsen ont annoncé leur démission du bureau à l’étranger refusant ainsi de travailler hors cadre institutionnel de la confrérie.

Amr Darrag informe de ce refus sur les réseaux sociaux :

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Quel est le fond de la crise ?

Les « jeunes » accusent les dirigeants historiques, les « vieux »  d’avoir restructuré radicalement la confrérie pour contrôler l’organisation, et détenir le pouvoir absolu que ce soit sur le plan organisationnel ou idéologique. Ils accusent aussi la direction d’être responsable de la plupart des crises de la confrérie dans la période post-révolutionnaire. De ne pas impliquer les jeunes dans la prise de décision, et d’avoir fait alliance avec les militaires.

Plus grave, les « jeunes » reprochent à la direction composée du guide suprême  Mohamed Badie et son adjoint Khairat Al-Shater et Rashad al-Bayoumi et d’autres qui sont actuellement en prison, mais également à Mahmoud Ezzat, Mahmoud Hussein et Mahmoud Gazlan, la stratégie qui a été adoptée après la dispersion de l’occupation de Rabia. Ils leur attribuent une part de responsabilité dans l’effusion du sang.

Le plus important désaccord est le recours ou non à la violence révolutionnaire.

Dans le communiqué « Jeunes Musulmans » paru dans un article paru dans Sasa Post*, en date du 30 mai 2015, les « jeunes » reprochent aux « vieux » leur stratégie : « La génération des doyens estime que tout affrontement avec l’Etat égyptien sera un échec et aboutirait à de graves conséquences pour le groupe à court et à long terme. De là, la confrérie doit coexister avec l’État et l’État doit un jour ou l’autre revoir sa position et s’engager avec les Frères musulmans dans un processus de négociation ».

Les « jeunes » considèrent que les dirigeants historiques ont été dans le déni quand ils affirmaient que Sissi n’allait pas recourir au coup d’état. Ils reprochent aux doyens l’adoption de la lutte pacifique comme stratégie qui aurait conduit à une perte de temps et à l’échec.

Les jeunes Frères Musulmans expliquent la crise de leur point de vue : « Les doyens ont eu recours à la « résistance passive ». Leur priorité étant la survie quel que soit le sacrifice qui a coûté des vies. Cette génération a adopté la « lutte pacifique absolue » comme unique outil unique pour gérer le conflit actuel avec l’État. Mais la génération de la révolution trouve qu’il faut une transformation complète de l’état afin de venir à bout de la corruption. Cette génération ne négocie pas avec un état qu’ils savent être corrompu… Cette  génération adopte la stratégie de la « résistance active », pour qu’elle deviennent  actrice en adoptant le principe du droit à la légitime défense. Une génération qui ne met pas de limite quant aux choix des outils qu’elle peut utiliser face aux circonstances actuelles. C’est pour cela que nous avons trouvé des actions qui visent les institutions de l’état et ses infrastructures vitales, comme par exemple les transformateurs d’électricité ».

Dans leur dernier communiqué paru le 30 mai 2015 sur le site de arabia21 , ils disent qu’ »il faut en finir avec ce choix binaire et se libérer des limites que nous nous imposons au détriment des objectifs, la crise ne se limite pas aux choix entre la lutte pacifique ou autre mais il s’agit de notre capacité à relever le défi historique … « .

Amr Darrrag, un des membres du bureau de la confrérie à l’étranger revendique le droit de ces jeunes à participer aux instances de direction de la confrérie. Bien qu’il nie avoir encouragé la lutte armée.

Le 14 aout 2015 Amr Darrrag publie sur sa page Facebook plusieurs appels pour le droit de venger les morts incitant à appliquer la loi du talion. C’est à dire œil pour œil et dent pour dent.

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Voir aussi ici

Qaradawi offre sa Médiation

Youssef al-Qaradawi, qui représente pour les Frères Musulmans une autorité spirituelle, a proposé une médiation qui a été acceptée par les deux courants.

Qaradawi, après avoir longuement discuté avec les représentants de deux équipes, fait une proposition mardi 26 janvier. Elle est signée par des religieux proches des Frères Musulmans. Il demande l’unité et le respect de la voie révolutionnaire pacifique (qu’il rejette lui même régulièrement).

« À la lumière de ce qui est devenu clair pour moi après ces réunions et délibérations, et après avoir écouté les différents points de vue, et après avoir vu les protagonistes de la crise, et dans l’intérêt de l’avenir de la confrérie et son message, je demande aux dirigeants de la confrérie et à ses membres d’accepter l’unité, de réunir les efforts, de travailler afin d’atteindre les objectifs de la confrérie et d’améliorer son efficacité, afin d’être capable de faire face aux grands défis qui se déroulent en Egypte et dans la région qui l’entoure ».

Qaradawi appelle « à protéger les institutions et de faire évoluer les réglementations, à organiser des élections générales de toutes les instances à l’intérieur du pays et à l’étranger et de les organiser le plus rapidement possible ».

Il a également appelé à « respecter la voie révolutionnaire pacifique » et a invité les différents courants à « travailler et coopérer ensemble et arrêter de mener des batailles les uns contre les autres dans les médias, de ne plus faire des communiqués ou prendre des décisions qui pourraient blesser, et qu’ils soient à la hauteur de la responsabilité pour soutenir leurs frères et faire face à leurs ennemis ».

L’ex ministre de la coopération internationale et un des dirigeants du bureau des Frères Musulmans à l’étranger, Amr Darrag, a déclaré lors d’une émission* : « le bureau des Frères Musulmans à l’étranger, même si le mandat de notre bureau élu n’est pas arrivé au terme de son mandat, est prêt à entrer dans le processus électoral. Le bureau a décidé de faire appel à un certain nombre de jeunes pour qu’ils participent aux responsabilités en cette période de transition ».

Le bureau de la direction de l’orientation et du guide suprême a promis quant à lui d’organiser au plus vite les élections avec l’intégration des jeunes et des femmes. Quand à la violence, chacun choisira. Quelques jours après ce « compromis », le courant « jeune » a publié un nouveau règlement, le courant « vieux » a protesté contre la publication de communiqués et plusieurs ulémas Frères musulmans ont remis en cause la légitimité de Qaradawi.

Serenade Chafik
PS : La crise étant loin d’être finie, nous compléterons régulièrement ce papier.