L’auteur, chercheur associé au Collège de France, met en garde contre l’influence des Frères musulmans sur le président.
« Aux yeux des Frères, peu importe le score électoral islamiste : qu’ils fassent 25 % ou 65 % des voix. Tant qu’il n’y a pas de concurrent sérieux contestant leur hégémonie, ils avancent et prennent le contrôle de l’État et de la société civile, écartant leurs adversaires, tous décrétés d’ancien régime. Quand ils font l’unanimité contre eux, ils s’arrêtent. Dès que la pluralité de leurs adversaires reprend ses droits, ils poursuivent leur offensive. Le brio avec lequel ils ont utilisé, neutralisé, harcelé, lâché l’armée, les jeunes révolutionnaires, les anciens et nouveaux partis, mérite l’admiration. »

