MOURAD DHINA

Mourad Dhina

25.05.2015 La rédaction

Mourad Dhina est né le 6 août 1961 à Blida en Algérie. Physicien, il fait sa thèse au MIT.

A partir de 1992 Mourad Dhina apparait plus fréquemment dans les action du Front Islamique du Salut (FIS). En 1993, Mourad Dhina échappe de peu à un coup de filet de la police française. Il travaille au Centre européen de recherche nucléaire (CERN) de Genève mais vit côté français. Il demande alors l’asile à la Suisse. L’asile lui est refusé, mais il a le droit de rester sur le territoire.

De 2002 à 2004, il est même le chef exécutif du FIS.

En octobre 2002, le Conseil fédéral a interdit à Mourad Dhina, chef du Bureau exécutif du FIS, parti aujourd’hui dissous en Algérie, de faire de la propagande depuis le territoire suisse, de justifier, prôner ou soutenir l’usage de la violence. L’homme avait déposé une demande d’asile en 1995, qui lui a été refusée.

Quand les journalistes cherchent à avoir la parole du FIS c’est vers lui qu’ils se dirigent. Le 19 mai 2005, alors qu’il est porte-parole du Conseil de coordination du FIS, Mourad Dhina, tout en assurant que le CCFIS « n’a aucun lien organique avec le GSPC de Hassan Hattab« , déclare à la « Tribune de Genève » que le CCFIS soutient « moralement toute action armée qui vise le régime armé algérien, dans la mesure où elle ne s’attaque pas aux civils ».

Selon plusieurs démocrates, journalistes et historiens algériens, il aurait participé au Front islamique pour le djihad armé (Fida), responsable de l’assassinat de centaines de journalistes, intellectuels, syndicalistes et personnalités politiques algériens. Lui, nie tout soutien à la violence.

En 2007, il co-fonde le mouvement Rachad qui plaide pour un changement pacifiste du régime algérien. Il est recruté par la toute jeune fondation Al Karama qui cherche à défendre auprès du Conseil des droits de l’homme, les victimes des régimes arabes et les victimes de l’antiterrorisme.

Il a été arrêté le 16 janvier 2012 à Orly. Il venait donner sa version du coup d’état de 1992. Il faisait alors l’objet d’un mandat d’arrêt international émis en 2003 par les autorités algériennes et l’accusant d’«avoir commis des actions terroristes à Zurich en Suisse durant les années 1997-1999». Suite à une importante campagne de soutien menée notamment par les Indigènes de la République, et à la défense de Maître Antoine Comte il ne sera pas extradé. Il restera néanmoins six mois à la prison de la santé.

En 2013, la Fondation Al Karama lance un prix pour la défense des droits de l’homme, essentiellement décerné à des militants islamistes et à leurs soutiens. Parmi les bénéficiaires les plus ambigüs, AbulElah Shyea, grand admirateur des terroristes d’Al Qaïda surtout quand ils frappent en Europe.

Quelques jours avant de recevoir son prix, AbulElah Shyea a posté un tweet sur les attentats de Fort Hood et de Boston et s’est réjoui de l’âge des terroristes.

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Dans la même lancée, il a déclaré sur sa page Facebook qu’il y a les «gangs juifs qui contrôlent l’Amérique». Le journal Le Temps a essayé de savoir s’il était opportun de donner le prix Alkarama pour les droits de l’Homme à AbulElah Shyea.

Réponse de Mourad Dhina, porte-parole de la Fondation :

«Nous condamnons ces propos. Mais il est dans une situation psychologique très fragile. Nous nous sommes posé la question de lui retirer le prix, mais nous avons estimé que son combat contre les drones était plus important que ce post.»

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