SMF – ASSOCIATION DES MUSULMANS DE SUÈDE – SVERIGES MUSLIMSKA FORBUND

SMF – Association des musulmans de Suède – Sveriges muslimska forbund

05.04.2015 La rédaction

L’association dit représenter au moins 70 000 musulmans suédois, soit la majorité des musulmans de Suède. Elle dit ne pas appartenir à la Confrérie des Frères musulmans mais uniquement de s’inspirer de ses valeurs.

Mahmoud Aldebe est pendant longtemps un des représentants de l’Association des musulmans de Suède.

Il envoie en avril 2006, une lettre aux différents partis politiques suédois ou il demande des droits spécifiques pour les élèves musulmans et demande à ce que le code suédois du divorce ne s’applique pas aux musulmans.

Le 30 janvier 2009, Youssef Al Qaradawi, chef spirituel de la Confrérie, déclare sur Al Jazira que  l’extermination des juifs par les nazis est une « punition divine »  et que si « Allah le veux, la prochaine fois ce sera par la main de croyants. (Al-Jazeera TV, January 30, 2009)

L’affaire fait grand bruit en Scandinavie. La plupart des cadres religieux se distancient de ces déclarations.

Sauf Mahmoud Aldebe qui déclare que « les musulmans voient la différence entre les musulmans comme Juifs et Israël comme Etat ».  (Dagens Nyheter; 16 février 2009)

Une réponse qui n’a aucun rapport avec la polémique mais qui pointe la fidélité absolue de Mahmoud Aldebe envers le chef spirituel de la Confrérie

Depuis 2010, le nouveau représentant de l’association est Tahir Akan.

En novembre 2014, les Emirats Arabes Unis déclaraient Muslim Association of Sweden / Sveriges muslimska forbund , organisation terroriste.

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PRIX ALKARAMA POUR LES DÉFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME

Prix Alkarama pour les défenseurs des droits de l’homme

04.04.2015 La rédaction

Le Prix Alkarama est décerné chaque année à une personne ou une organisation qui a, selon l’organisation, « contribué de manière significative à la promotion et la protection des droits de l’homme dans le monde arabe ».

La cérémonie de remise des prix a lieu à Genève à l’occasion de la Journée des droits de l’homme (10 Décembre).

Parmi les anciens lauréats figurent

Shireen Issawi Éminente avocate et Défenseure des droits de l’homme dans les Territoires palestiniens occupés (2014)

En l’absence de Shireen toujours détenue en Israël Le Prix sera remis à ses parents Layla et Tarek Issawi Par Ruth-Gaby Vermot-Mangold ancienne membre du Conseil National Suisse et Présidente de Femmes de Paix Autour du Monde parmi les intervenants confirmés figurent : Dr Norman Finkelstein Politologue et écrivain américain Haneen Zoabi première femme arabe israélienne élue à la Knesset Dr Richard Falk ancien Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les Territoires palestiniens occupés depuis 1967 Maître de Cérémonie : Guy Mettan Directeur exécutif du Club Suisse de la Presse Député du Grand Conseil de Genève

Abdulelah Haider Shaye (Yémen, 2013),

Quelques jours avant la cérémonie il a publié un post sur sa page Facebook faisant l’apologie du terrorisme et mettant en cause les «gangs juifs qui contrôlent l’Amérique».

Saud Al Hashimi & Dr Mohamed Al Roken (Arabie Saoudite & Émirats Arabes Unis, 2012),

Aida Seif Al Dawla et Saïd bin Zair (Égypte et Arabie Saoudite, 2011),

Haithem Al Maleh (Syrie, 2010),

Ali Yahia Abdennour (Algérie, 2009). Avocat qui a notamment défendu Ali Belhajj.

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RACHID MESLI

Rachid Mesli

04.04.2015 La rédaction

Avocat en Droit Criminel en Algérie, Rachid Mesli a défendu de nombreux détenus suite à l’arrêt du processus électoral législatif dans le pays en janvier 1992.

Selon sa biographie, le 31 juillet 1996, il a été kidnappé par les forces de sécurité et détenu pendant trois ans après avoir été battu à répétition, reçus plusieurs menaces de mort, et condamné lors d’un procès qui avait « clairement violé les normes internationales pour un procès équitable » selon Amnesty International. Il sera ensuite condamné à vingt ans d’emprisonnement par contumace en Algérie.

Le site Rue 89 lui a consacré un post élogieux. Il explique pourquoi l’Algérie le poursuit.

« J’ai toujours gêné les autorités de mon pays en m’occupant des prisonniers politiques. Ce qui les a rendus fous, c’est lorsque j’ai soumis en 2001 les dossiers de Abbassi Madani et Ali Belhadj au Groupe de travail sur les détentions arbitraires qui a reconnu que les deux leaders du FIS (Front islamique du salut) étaient détenus suite à un procès inéquitable. L’année dernière, le Comité des droits de l’homme a également condamné l’Algérie pour ces mêmes cas. » (Rue 89)

Rachid  Mesli s’est installé à Genève en 2000.

Il est longtemps le porte-parole de la Commission arabe des droits humains qui co-édite une brochure antisémite diffusée depuis 2002 : le « Manifeste judéo-nazi d’Ariel Sharon« .

Il a cofondé Al Karama en 2004. Une fondation régulièrement mise en cause pour ses liens avec Al Qaïda et ses admirateurs.

En 2014, la Fondation Al Karama est inscrite sur la liste des organisations terroristes par les Emirats Arabes Unis.

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ANAS HAJJAR

Anas Hajjar

04.04.2015 La rédaction

Anas Hajjar est né à Damas (Syrie) en 1969.

Il s’installe en Finlande en 1988 et poursuit des études de médecine.

Il a été élu imam de la Société islamique de Finlande, le 9 Novembre 2010, à la mort de l’imam Khodr Chehab.

Selon l’imam, les actes sexuels hors mariage sont un péché. Il dit aussi qu’il ne voit aucun inconvénient à couper la main d’un voleur. Interrogé sur la formation des imams, il déclare que les musulmans ne peuvent pas recevoir un enseignement religieux prodigué par des non-musulmans. Il déclare condamner certains aspects de l’Etat islamique mais sans expliquer lesquels.

Des positions qui ne l’empêchent pas d’être décrit par les média comme modéré et ouvert au dialogue inter-religieux.

En novembre 2014, les Emirats Arabes Unis déclaraient Suomen Islam-seurakunta (Finnish Islamic Association), son organisation, terroriste.

En 2015, Yle, la télévision publique finnoise a confié une série de 60 épisodes à Anas Hajjar et Jaakko Hameen-Anttila (qui a traduit le Coran en finnois). Il s’agit de lire le Coran de la première à la dernière page et de le « discuter ». Interrogé par la BBC qui songe a racheter la série Jaakko Hameen-Anttila explique : « L’iman Hajjar trouve dans le texte le côté pratique et son importance contemporaine, là ou je vois un travail historique, lié à l’époque ou il a été créé ».

En confiant cette gigantesque mission pédagogique au leader des Frères musulmans, la Finlande rompt le lien avec sa communauté musulmane vieille de 500 ans qui n’a pas une vision politique de l’islam.

Fiammetta Venner

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MOHAMED-TAÏEB SAGHROUNI

Mohamed-Taïeb Saghrouni

01.04.2015 La rédaction

Mohamed-Taïeb Saghrouni est Délégué Régional – Nord de l’UOIF.

Il est aussi président de l’association Tunisiens des deux rives.

Selon Mohamed Louizi qui a longtemps fait partie des Frères musulmans dans le Nord de la France, Mohamed-Taïeb Saghrouni est l’homme derrière Amar Lasfar. Il en est d’ailleurs le socle idéologique.

« (Derrière) Amar Lasfar, se cache en vérité, un autre visage qotbiste grave et renfrogné, d’un certain Mohammed-Taïeb Saghrouni, de sérieuses inquiétudes devraient être exprimées. Cet homme est une mémoire vivante et très active du courant qotbiste. Il était aussi le « garde du sceau de l’allégeance » dans la région. Rien ne me permet de confirmer qu’il ne l’est plus. D’ailleurs, jusqu’en 2006, l’on ne pouvait pas être coopté pour adhérer à la confrérie qu’après sa totale bénédiction. En Egypte, derrière l’ex-guide-suprême Mohammed Badie, il y avait  Mahmoud Ezzat. En France, derrière Amar Lasfar, il y a naturellement, en arrière-plan idéologique, Mohammed-Taïeb Saghrouni, depuis toujours ! « 

La prise de position quotbiste de l’association de Mohamed-Taïeb Saghrouni ne se cache même pas.

L’association Tunisiens des deux rives fait régulièrement des actions spectaculaires de soutien aux Frères musulmans. Dans celle ci-dessous, elle amalgame les détenus des Frères musulmans avec les prisonniers en tenue orange. Une tenu qui est portée par les prisonniers américains et par les futurs décapités de l’Etat islamique.

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COMMENT LES FRÈRES MUSULMANS ONT PRIS LA BELGIQUE EN OTAGE

Comment les Frères musulmans ont pris la Belgique en otage

06.03.2015 La rédaction

Une enquête de Marie-Cecile Royen (Le Vif Belgique)

Depuis des décennies, les Frères musulmans tentent de séduire les partis politiques. Aujourd’hui, ils font offre de service pour lutter contre la radicalisation. L’histoire du pompier pyromane ?

Dans le courant des années 1990, les Frères ont été priés, en interne, de se raser la barbe pour ne pas être pris pour des « barbus ». Ils cultivent à merveille l’art de se couler dans le paysage, de s’adapter au « contexte ». Le mot « contexte » est d’ailleurs un de leurs éléments de langage, avec « islamophobie », « citoyenneté » et maintenant « co-inclusion ». Une référence à l’auteur de ce néologisme, le sociologue Felice Dassetto (UCL), auteur de  L’Iris et le Croissant (Presses universitaires de Louvain, 2011) ?

Quand on est Frère (un peu ou beaucoup), mieux vaut ne pas s’exprimer trop clairement sur les questions qui fâchent ( la violence en politique, l’égalité entre musulmans et non-musulmans, la liberté d’apostasier, le statut de la femme…) et renvoyer au « contexte ». Car, à l’état brut, le programme Frère a de quoi faire frémir. La confrérie égyptienne a été, en effet, la matrice de l’islam politique qui, dans sa version djihadiste, a mis le feu aux quatre coins de la planète. Dans son logo, les deux sabres croisés sous le Coran sont accompagnés du début de la sourate 8, verset 60 (le Butin): « Tenez prêt contre eux (les incroyants) ce que vous pouvez de forces et de chevaux pour effrayer l’ennemi de Dieu et votre ennemi et d’autres que vous ne connaissez pas mais que Dieu connaît. Ce que vous dépensez dans le sentier de Dieu vous sera rendu et vous ne serez pas lésés. » En arabe, le mot « effrayer » a la même racine que le mot « terroriste ». Quand ils veulent, les FM ne sont pas des tendres.

Apparus dans les années 1980 comme étudiants ou réfugiés politiques fuyant les pays où ils voulaient s’imposer, les Frères musulmans ont bâti, en Belgique, une infrastructure permanente et suscité la création de moult associations. Ils ont surtout exercé un lobbying permanent auprès des pouvoirs publics pour devenir les porte-parole officiels de la communauté musulmane. Un rapport du comité de contrôle des services de renseignement (comité R) le notait déjà en 2001, puis en 2007, relevant un autre aspect de leur stratégie : « Susciter ou entretenir les tensions dès qu’ils considèrent qu’un musulman ou une association islamique est victime des valeurs occidentales. Ainsi de la question du port du voile islamique dans les écoles publiques… »

Historiquement, et pour des raisons différentes, certains démocrate-chrétiens et certains laïques ont succombé aux sirènes FM, enchantés par leur discours si policé et si engagé. Et c’est le parti Ecolo qui, en ce moment, paraît le plus sensible à l’idéologie diffuse de la confrérie en Europe. La fascination « frériste » pour le monde politique a cependant des limites. Les partis politiques utilisent le ressort communautaire pour capter les voix des électeurs, mais ils ne renvoient pas toujours l’ascenseur. Selon les musulmans conscientisés de la nouvelle génération, les plus belles opportunités, aujourd’hui, ne se trouvent pas dans l’associatif ou la politique mais bien dans l’économie. Une activité qui procure des revenus pouvant ensuite être réinvestis dans le secteur religieux au sens large. Rien ne se perd.

FONDATION AL KARAMA

Fondation Al Karama

03.03.2015 La rédaction

La Fondation Al Karama (Alkarama) a été créée  en juillet 2004 par , Aderrahman Al Nuaimy, Rachid Mesli et Abbas Aroua.

Il s’agit de défendre auprès du Conseil des droits de l’homme, les victimes des régimes arabes et les victimes de l’antiterrorisme.

Pour l’administration américaine la réalité est tout autre.

« Nuaimi est un terroriste financier basé au Qatar qui a fourni du matériel et de l’argent à Al Qaida en Syrie, en Irak, en Somalie et au Yemen depuis plus de 10 ans. (…) Il est (avec Humayqani) au centre d’un réseau de soutien qui finance et soutient le terrorisme ».

Pour faire fonctionner l’association en 2007, les dirigeants font appel à Mourad Dhina. Celui ci vient d’abandonner le militantisme au sein du FIS qu’il ne trouve plus assez actif. Quelques années avant il a participé Front islamique pour le djihad armé (Fida), responsable de l’assassinat de centaines de journalistes, intellectuels, syndicalistes et personnalités politiques algériens. Résident suisse, il a été arrêté le 16 janvier 2012 à Orly. Il venait donner sa version du coup d’état de 1992. Il faisait alors l’objet d’un mandat d’arrêt international émis en 2003 par les autorités algériennes et l’accusant d’«avoir commis des actions terroristes à Zurich en Suisse durant les années 1997-1999». Suite à une importante campagne de soutien menée notamment par les Indigènes de la République, et à la défense de Maître Antoine Comte il ne sera pas extradé. Il restera néanmoins six mois à la prison de la santé.

En 2007, Al Karama commence à travailler avec les organes de suivi de traités de l’ONU – en particulier avec le Comité contre la torture (CAT), le Comité des droits de l’homme (CCPR) et l’Examen périodique universel (EPU) mis en place par le nouvellement créé Conseil des droits de l’homme (CDH) – en présentant des informations alternatives concernant la mise en œuvre par les états arabes des traités pertinents à chaque étape de leur processus d’examen. Dans ce cadre, Alkarama fournit aux experts du CAT/CCPR, et aux membres du CDH l’accès aux informations des acteurs de la société civile ainsi que des cas concrets de violations de nombreux articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention contre la torture et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP).

Al Karama lance à partir de 2009, un prix pour la défense des droits de l’homme, essentiellement décerné à des militants islamistes et à leurs soutiens. Parmi les bénéficiaires les plus ambigües AbulElah Shyea grand admirateur des terroristes d’Al Qaïda sur quand ils frappent en Europe.

Selon le site Algérie Patriotique, la Fondation Al Karama  qui finance trois chaînes de télévision satellitaires dans le but de renverser le régime politique en Algérie ». Ces chaînes seraient Al-Magharibia (dirigée par le fils d’Abassi Madani, qui est également propriétaire d’une société qatarie de l’énergie solaire), Al-Rachad (qui appartient à l’organisation Rachad dirigée par Mourad Dhina) et Al-Asr. Al-Karama, qui reconnaît qu’elle est financée par ses propres dirigeants à leur tête le Qatari Al-Naimi, a dépensé, toujours selon Ennahar, plus d’un million de francs suisses en 2011 dans ce qu’elle appelle des «actions humanitaires». Comme quoi, les résidus du FIS dissous ne démordent pas et multiplient les tentatives de déstabilisation de l’Algérie.

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AZZEDINE GACI

Azzedine Gaci

01.03.2015 La rédaction

Azzedine Gaci est membre de BE de l’UOIF chargé du dialogue inter-religieux.

Arrivé en France en 1986 pour terminer ses études, il est enseignant-chercheur à l’École supérieure de chimie-physique-électronique de Lyon.

Il est recteur de la mosquée Othmane de Villeurbanne, et a toujours fait du dialogue inter-religieux, un moyen d’apaisement. Il a longtemps déclaré être indépendant, jusqu’à être nommé au bureau de l’UOIF.

Azzedine Gaci a fait partie des leader religieux qui ont appelé à manifester lors de la Manif pour tous.

« Il est important de montrer que l’on partage les inquiétudes des autres sur un texte qui va déstructurer la famille et avoir des conséquences sur les équilibres de la société » (Blog de Stéphanie Le Bars)

Lors des attentats de janvier 2015, il insiste pour que tous, croyants et non croyants soient présents lors de la manifestation du 11 janvier. Pour Azzedine Gaci, les attentats sont un cap, une « remise en cause de la paix sociale ».

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