Dix Egyptiens, résidents des Emirats, sont accusés d’espionnage au profit de la confrérie
Benjamin Barthe
Pour qui suit le compte Twitter du chef de la police de Dubaï, l’annonce par la presse émiratie, mardi 1er janvier, du démantèlement d’un réseau d’espionnage présumé au profit des Frères musulmans, ne vient pas vraiment comme une surprise. Ces derniers jours, le lieutenant général Dhahi Khalfan Al-Tamim, célèbre dans le monde arabe pour avoir dévoilé le probable rôle du Mossad, la centrale de renseignements israélienne, dans l’assassinat, à Dubaï, en janvier 2010 d’un haut responsable du Hamas, Mahmoud Al-Mabhouh, a multiplié les tweets assassins à l’encontre de la confrérie égyptienne et de ses adeptes aux Emirats arabes unis. Les qualifiant de « voleurs par excellence », les accusant de se préparer à un « nettoyage des médias », le « premier flic de Dubaï » se targuait d’avoir « élucidé leur dossier ».Mardi, conséquence logique de ce réquisitoire en 140 signes, le quotidien Al-Khaleej, révélait que dix Egyptiens, dont trois médecins, tous résidents des Emirats, avaient été arrêtés. Ils sont soupçonnés d’avoir formé une cellule secrète, opérant comme la tête de pont des Frères musulmans dans cette fédération de micro-monarchies, où la constitution de partis politiques est interdite.
Pour lire la suite : Le Monde 23 mai 2013
