L’ASSASSIN DE FARAG FODA APPELLE À FAIRE LA GUERRE CONTRE L’EGYPTE

L’assassin de Farag Foda appelle à faire la guerre contre l’Egypte

06.09.2016Serenade Chafik

Farag Foda, militant des droits de l’Homme était l’auteur de plusieurs livres. Il défendait l’idée d’une société laïque ou le religieux et l’Etat seraient séparés et ou chrétiens et musulmans seraient égaux. Victime de campagnes de harcèlement de la part des islamistes, il a été assassiné le 8 juin 1992.

Farag Foda avait été accusé de « blasphème » le 3 juin 1992 par un conseil d’oulémas de l’Université al-Azhar. Peu après, Sheikh Gad al-Haq et Mohammed al-Ghazali lancent une fatwa et le qualifient d’ «ennemi de l’islam». Mohammed al-Ghazali, théologien déclare « si le gouvernement peine à condamner les apostats, n’importe qui peut se charger de le faire »

Cinq jours plus tard, l’écrivain Farag Foda était assassiné par des extrémistes islamistes du groupe El Jamaa El-Islamiya.

foda 3

Dans le communiqué de El Jamaa El-Islamiya, on trouve une référence  à la fatwa d’al-Azhar. L’écrivain Farag Foda y est qualifié d’apostat à cause de son refus d’instauration de la charia.

Lors du procès des assassins, Mohammed al-Ghazali, n’hésite pas à intimider les juges en déclarant « il n’est pas mal de tuer un apostat ».  Aujourd’hui Mohammed al-Ghazali est décrit en Europe par les prédicateurs fréristes comme un mélomane.

Abou El Alla Abd Raboh, leader du mouvement El Jamaa El Islamiya sera  condamné à 52 années de prison pour ce meurtre et différents actes de terrorisme. A son arrivée au pouvoir, Mohamed Morsi , libèrera par décret Abou El Alla Abd Raboh le meurtrier de Farag Foda ainsi que 45 membres d’autres organisations islamistes impliqués dans des actes terroristes.

Interrogé à sa sortir de prison, Abou El Alla Abed Rabbo refuse d’exprimer ses regrets pour avoir tué l’écrivain. Il profite de sa nouvelle liberté pour haranguer les foules, notamment à la Place Rabia qu’il quitte avant la macabre dispersion. Il fuit l’Egypte pour s’installer au Soudan avec huit autres dirigeants d‘El Jamaa El Islameya, et commence à structurer des groupes terroristes contre l’Egypte.

En janvier 2015, le leader du mouvement El Jamaa El Islameya, Abou El Alla Abd Raboh a appelé les forces islamistes à faire partie de ce qu’il a qualifié du « jeu de violence » contre l’état égyptien et « ne pas laisser seule Daesh mener cette bataille, » qui selon lui « a réussi à infliger de grosses pertes à l’état.»

Dans une de ses publications sur les réseaux sociaux, Abou El Alla Abd Raboh explique :

« DAECH comme vous la nommez a agi et est entré dans le jeu au cœur de la capitale. Vous restez statique, vous vous contentez à l’instar de vos dirigeants, de vous lamenter, de condamner, sans inviter à l’action … Vous voulez échapper aux massacres bougez et faites le djihad. Les jeunes sont en colère et opprimés, DAECH, cette organisation de nos frères, représente pour eux le salut contre l’oppression et la servitude. Otez vos habits d’humiliation et agissez. »

L’assassin de Farag Foda, incite régulièrement à la violence.

Le 5 février 2016 il écrivait sur sa page Facebook :

« Une idée me vient à l’esprit… ! 

À mes frères qui disent que ceux qui incitent aux djihad en Egypte ne sont pas en phase avec la réalité 

En réponse, je ferais l’hypothèse qu’ils ont raison…

Mais j’ai une question 

Il y a un djihad qui est un devoir dans d’autres pays, son objectif est celui de défendre la croyance. 

As-tu compris pour défendre la croyance. 

As-tu émigré pour faire triompher ta religion ? 

T’es-tu décidé pour répondre à l’appel du djihad ?

Je te dis, as-tu simplement eu une pensé à propos du djihad ou pour le djihad. 

Je te dis sans flatterie ou détour, tu mens à toi-même. Tu es attaché à ta vie et non à l’au-delà. 

La religion se fait insulter, on viole l’honneur, les corps sont maltraités, les orphelins meurent de faim, les veuves souffrent de la séparation et des regrets, les dépossédés pleurent des larmes de sang et toi tu es heureux et tu jouis ici.

(Ô vous qui croyez, craignez Allah et soyez avec les véridiques) « 

foda1

Le 18 juin 2016, dans une interview avec JournalMasr il déclare qu’il ne rentrera en Egypte que si l’on appellait au djihad et affirme mener le djihad en Syrie. Le 29 août 2016 une vidéo postée sur Youtube confirme sa présence en Syrie auprès de DAECH.

Il précise qu’il ne fait plus partie de l’organisation El Jamaa El Islameya. En effet, l’organisation El Jamaa El Islameya prétend qu’elle a abandonné le recours à la violence. Pourtant nombreux sont ses anciens membres qui y ont succombé. L’émir de l’ancienne branche armée d’El Jamaa El Islameya, Refaii Taha, est mort en Syrie. Comme de nombreux membres de l’organisation, il avait rejoint Abou El Alaa Abd Raboh

Serenade Chafik

foda 2

News

FAYÇAL MAWLAWI

Fayçal Mawlawi

01.09.2016La rédaction

Capture decran 2016-09-01 à 09.05.15

Le parcours de Mawlawi, leader religieux sunnite et homme politique né à Tripoli (Liban nord) en 1947, témoigne de son ambition et de son combat pour promouvoir l’islamisme radical au Liban et en Europe.

Fayçal Mawlawi obtient sa licence en droit de l’Université Libanaise en 1967 et poursuit ses études à Damas en sciences islamiques pour être nommé magistrat des tribunaux musulmans à Beyrouth dans les années 1970.

Son projet se précise : Mawlawi part en France en 1980 faire son DEA en droit et y demeure 5 ans où il devient guide spirituel et l’un des piliers de l’Union des Organisations Islamistes de France (UOIF) « mouvance intégriste de l’Islam ».

De retour au Liban, il est, en 1988, conseiller à la Cour suprême de Beyrouth jusqu’à sa démission en 1996. Il entre en politique en 1992, lorsqu’il est nommé secrétaire général d’Al Jama’a al islamiya à Beyrouth, branche libanaise des Frères Musulmans, qui remporte 3 sièges aux législatives. Mawlawi veut renforcer la présence sunnite radicale au Liban en appelant au jihad et en envoyant ses « moujaheddines » combattre auprès du Hezbollah au sud-Liban contre l’armée israélienne. Ses combattants se positionnent à la frontière israélo-libanaise et notamment à Chaba’a après le retrait israélien en 2000.

C’est avec Ahmed Jaballah et d’autres qu’il fonde l’Institut européen des Sciences islamiques (IESH) à Château-Chinon et y enseigne, recevant une récompense honorifique de l’Assemblée mondiale de la jeunesse musulmane (WAYN) pour être le meilleur prédicateur musulman.

Son travail politique se poursuit en 1997 au moment où il contribue à la création du Conseil Européen de la Fatwa à Dublin et devient vice-président et bras droit de Yusuf al Qaradawi, leader du CEF. Ce Conseil a pour objectif d’unifier les avis jurisprudentiels des ulémas d’Europe et demettre des fatwas en se référant au Coran. Mawlawi est un disciple et un fervent admirateur de Sayyed Qotb, théoricien du djihad pour les Frères Musulmans dont il suit la doctrine fondamentaliste.

Mawlawi justifie le djihad des palestiniens et fait paraître une fatwa après l’attentat suicide d’un palestinien en Israël tuant 40 civils. Le djihad n’est pas un suicide (interdit par l’Islam) dit-il, mais une  « mission » et celui qui l’accomplit devient martyre. Cette fatwa figure dans le recueil publié par l’UOIF et préfacé par Tariq Ramadan. Mawlawi joue un rôle déterminant auprès d’Al Qaradawi dont il partage le projet de faire de la France « un lieu où des militants islamistes trouvent refuge…et de mettre au pas les musulmans de France ». Ils y réussissent puisque Sarkozy (ministre de l’intérieur en 2003) fait de l’UOIF « un interlocuteur privilégié de l’Etat français » sans se rendre compte de l’instrumentalisation de l’Islam au profit de leur projet politique. Le débat sur le voile en France continue à faire couler de l’encre. Pour Mawlawi, les femmes doivent adopter le voile en France, soutenant qu’il s’agit d’un commandement divin, ce qui n’est pas le cas selon un imam de Bordeaux (évincé depuis sa déclaration).

Lors de la conférence annuelle tenue par l’Assemblée mondiale de la jeunesse musulmane (WAYN)- Organisation saoudienne liée aux frères Musulmans- en 2008, Mawlawi critique le « Memorandum of understanding » entre le Hezbollah et les salafistes arguant qu’il existe des conflits entre sunnites et shiites qui doivent être réglés par un véritable dialogue, pour éviter d’autres erreurs à l’avenir de la part des deux communautés.

En 2009, Mawlawi se retire de la vie politique pour des raisons de santé, mais son combat se poursuit à travers Ibrahim al Masri qui le remplace à la tête d’Al Jama’a al islamiya. Cependant, le mouvement ne remporte aux législatives qu’un siège et doit faire face aux accusations des sunnites qui lui reprochent ses relations avec le Hezbollah

Le décès de Mawlawi en 2011 est suivi d’un hommage qui lui est rendu par l’UOIF et d’une journée de recueillement à l’IESH de Château-Chinon. L’Union internationale des Ulémas, le Hezbollah et le Hamas ont salué ce « leader de la résistance » qui a défendu la cause palestinienne. Il est inhumé à Tripoli en présence de nombreuses personnalités religieuses et politiques.

Alice Boustany

Sources :

OPA sur l’Islam de France, les ambitions de l’UOIF, Fiammetta Venner, Calmann-Lévy, 2005

 The global muslim brotherhood daily watch, 2008

Ce article est également disponible en العربية.NewsPersonnalités

Le CCIF en meeting à la mosquée de Tremblay

 

30.08.2016 La rédaction

Suite aux propos racistes envers des femmes voilées dans le restaurant Le Cénacle, Marwan Muhammad du CCIF a lancé une campagne de cyber-harcèlement et organisé un meeting à la Mosquée de Tremblay.

Son intervention, retransmise en direct, était un appel à se mobiliser politiquement.

« Personne n’a le droit de nous dire comment on doit s’habiller, comment on doit financer les mosquées (…). Et pour ça, il faut se mobiliser politiquement. (…) Etre capable de se mobilier en envoyant 1000 courriers, 2000 courriers, 5000 coups de fil à tel élu dont on considère que le comportement est problématique, c’est une action politique. Une action politique dans le sens noble du terme. (…) Et dans l’ensemble de la palette des actions politiques qui sont possible, que ce soit le vote ou l’adhésion à des associations ou le fait de se mobiliser et se rassembler à endroit, je vais choisir celle avec laquelle je suis en accord et en adéquation, conforme et cohérente avec ma vision de la société, avec mes valeurs, avec mon éthique. (…) Plus on sera efficace et on pèsera politiquement, plus ce sera compliqué pour des élus de nous maltraiter et de nous mettre à l’index. »

Clairement politique, son intervention tombe sous le coup de la loi de 1905.

L’article 26 de loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat est très claire.

Il est interdit de tenir des réunions politiques dans les locaux servant habituellement à l’exercice d’un culte.

Capture decran 2016-08-30 à 14.19.16

Concernant les propos racistes, une enquête judiciaire a été ouverte ; celle-ci déterminera précisément les circonstances dans lesquelles ces propos ont été tenus et il appartiendra à l’autorité judiciaire, et à elle seule, de lui donner les suites appropriées. Plusieurs démarches sont en cours concernant la tenue d' »un meeting dans un lieu de culte.

Pour en savoir plus sur le CCIF dans Ikhwan.

Ou encore ces articles de décryptage de l’organisation.

Ce article est également disponible en العربية and English.

MARTINE BRUNSCHWIG GRAF OPPOSÉE À L’INTERDICTION DE LA BURQA EN SUISSE

Martine Brunschwig Graf opposée à l’interdiction de la Burqa en Suisse

30.08.2016La rédaction

Martine Brunschwig Graf, ancienne rédactrice auprès de l’Association suisse des employés de banque est membre du Parti Libéral-radical qui prône une économie libérale et une politique sociale libérale. Depuis 2012,  elle préside la Commission fédérale contre le racisme. Elle se dit « féministe, tendance Elisabeth Badinter ». En 2002, alors conseillère d’Etat et responsable du Département de l’instruction publique, Martine Brunschwig Graf avait pris la décision d’éloigner Hani Ramadan de l’école publique suite à se tribune du Monde, «la Charia incomprise», ou il justifiait la lapidation.

Dans un entretien à la Tribune de Genève, Martine Brunschwig Graf, déclare être opposée à l’interdiction de la Burqa, du Niqab et du Burkini. Selon elle, « derrière la burqa ou le burkini, la discussion porte sur l’islam avec une confusion, qui doit être combattue, entre religion et terrorisme. Il suffit de regarder les discussions sur les réseaux sociaux pour voir que les discours se libèrent. Cela ouvre la porte à l’expression de toutes les craintes. Certains vont jusqu’à dire que porter le niqab revient à cautionner le terrorisme.« 

Capture decran 2016-08-30 à 13.25.07

NewsRevue de presse

BARIZA KHIARI

Bariza Khiari

05.08.2016La rédaction

Capture decran 2016-08-05 à 08.50.27

Bariza Khiari est considérée comme une figure importante de l’islam libéral. Elle même se définit comme « farouchement républicaine et laïque, et sereinement musulmane. »

• Avril 2005. Bariza Khiari est reçue, avec plusieurs personnalités  à l’Institut international de la pensée islamique aux Etats-Unis (IIIT). Think tank des Frères musulmans, créé sous les auspices de Youssef Al Qaradawi dont ils traduisent les textes, ils s’attellent à remettre sur le droit chemin les brebis égarées. Ce qu’ils feront quelques années plus tard pour Mohamed Morsi en Egypte et en Malaisie.

• 12 janvier 2011. Suite aux attentats islamistes contre des chrétiens à Bagdad et Alexandrie, Bariza Khiari signe l’appel de Repect Mag déclarant : »ces meurtriers ne sont pas l’islam, et qu’ils ne représentent en rien les musulmans ».

• 23 septembre 2011. Bariza Khiaria est présente à la remise du Prix « Richesse dans la Diversité » décerné par l’ambassade du Qatar.

• 14 novembre 2013. Inaugure le colloque « La République à l’épreuve de l’islam » à l’IRIS, think tank créé par Pascal Boniface.

• 11 décembre 2013. Bariza Khiari reçoit le prix Cojep 2013 de la personnalité politique. Cette organisation regroupant une partie de Turcs alsaciens est surtout connue pour son soutien sans faille de l’AKP et de Recep Erdogan. L’organisation, n’hésite pas à protester  lorsque certains politiques d’origine turque s’avisent de soutenir les manifestants de Taksim. Dans un communiqué du 5 juin 2013, on peut lire : « Cette attitude froisse en outre, la majorité des associations turques de la ville, favorables en très grande majorité au parti de l’AKP et de Recep Erdogan, et qui correspond à une part non négligeable de l’électorat strasbourgeois » La Cojep lutte aussi contre la vilénie de la gauche française au sujet des arméniens : « le PS semble vouloir rester sous l’emprise du discours de la diaspora arménienne de notre pays« .

• 15 février 2015. Maghreb Confidentiel révéle que Bariza Khiari était présente à l’anniversaire de Sihem Souid.

• 1er septembre 2015. Bariza Khiari  défend l’usage du terme « islamophobie » dans les colonnes de Salam News. Elle y voit un synonyme de racisme et de discrimination mais n’évoque à aucun moment l’autre aspect du terme. Son utilisation dans des campagnes violentes visant à éliminer les personnes critiquant l’islamisme.

• 3 février 2016. Intervention lors de la Mission d’information sur la place l’organisation et le financement de l’Islam en France. Bariza Khiari y développe son concept de « analphabètes bilingues ».

• 15 avril 2016. Le journal Marianne liste Bariza Khiari comme une des personnalités des réseaux Macron.

• Avril 2016.  Bariza Khiari  est élue nouvelle présidente de l’Institut des cultures d’islam (ICI). Parmi les premiers invités, figurent les rédacteurs de Téléramadan. Une revue présentée par Bariza Khiari comme magnifique, émouvante et drôle. Pourtant Mehdi Meklat, un des responsables de la revue avait regretté quelques semaines plus tôt qu’on ait pas cassé les genoux d’Alain Finkielkraut à Nuit debout. Autre intervenant de la revue : Medine. L’homme qui voulait « crucifier les laïcards » promoteur de l’association frériste Havre du Savoir qui justifie la discrimination (et même un peu plus) des chiites et des yézidis.

• 31 juillet 2016. Bariza Khiari était une des signataires du texte : « Nous, Français et musulmans, sommes prêts à assumer nos responsabilités » . Le texte commençait par une liste des victimes des attentats depuis janvier 2015 en oubliant les victimes juives de l’Hypercasher. Suite à la polémique Bariza Khiari a déclaré : « Nous, Français et musulmans tenons à dire avec la plus grande clarté que nous ne faisons aucune différence entre les victimes du terrorisme aveugle qui frappe notre nation depuis de nombreux mois.« . En 2012, elle avait clairement invité « les musulmans de France à marquer clairement leur refus de l’antisémitisme, du racisme et des discriminations sous toutes leurs formes« .

• 3 août 2016. Nathalie Goulet, sénatrice lance une campagne pour que Bariza Khiari soit la présidente de la Fondation pour les Oeuvres de l’Islam. Pascal Boniface fait lui aussi un tweet en sa faveur.

Ce article est également disponible en العربية.News

AL JAMA’A AL ISLAMIYA

Al Jama’a al islamiya

25.07.2016La rédaction

Capture decran 2016-07-25 à 17.32.25

En 1950, le leader syrien des Frères musulmans, Mustafa al-Sibai’i s’installe à Beyrouth.. C’est la genèse de Al Jama’a al-islamiya au Liban. En 1948,  Mohammad Al Daouk en réponse à la défaite arabe en Palestine, crée Jama’at Ubbad ar-Rahman à Beyrouth, qui deviendra en 1964 Al Jama’a al-islamiya.

L’ouverture des bureaux officiels du groupe à Beyrouth en 1964 annonce le début de son action sur la scène politique libanaise. Son secrétaire général Fathi Yakan disciple de Sayyed Qotb, suit la doctrine des Frères Musulmans en Egypte et en Syrie, cherchant à établir un système socio-politique basé sur la Chari’a.

En 1967, dès le début de la guerre arabo-israelienne, Fathi Yakan, principal idéologue d’Al Jama’a al-islamiya à Tripoli, rejoint le syrien Said Hawwa des Frères musulmans, pour prêcher le jihad contre Israel et l’Occident. La défaite des pays arabes et le déclin du nassérisme renforcent les groupes islamistes dans la région du Moyen-Orient.

Opérations militaires

1975 marque le début de la guerre du Liban où l’on assiste à la création de la milice d’Al Jama’a al-islamiya, sous le nom de «  Moujahedines » qui combat les milices chrétiennes. A Tripoli, Fathi Yakan prend la tête des « Moujahedines » pour défendre les intérêts sunnites islamistes.

Avec l’invasion israélienne du Liban en 1982, la milice d’Al Jama’a participe auprès des palestiniens dans les combats. Lorsque l’armée syrienne entre à Tripoli, en 1985, Al Jama’a al-islamiya poursuit ses prêches contre « les sionistes », sous l’œil vigilant de Damas qui utilise les groupes islamistes libanais pour faire pression sur Israel.

Ce n’est qu’en 1987 qu’Al Jama’a rejette tacitement le modèle de l’état islamique du Hezbollah tout en maintenant des relations cordiales avec le parti de Dieu. En 1992, Al Jama’a remporte 3 sièges aux élections parlementaires signant sa victoire au sein de la communauté islamiste. Seulement en 1996, il ne lui reste qu’un seul siège au Parlement tandis que sa popularité grandit dans les villes de Tripoli, Beyrouth et Sidon pour atteindre en 1997, le nombre de 5000 membres.

La participation des « Moujahedines » dans les opérations militaires contre l’armée israélienne aux côtés du Hezbollah est vécue comme une victoire par Al Jama’a avec le retrait des israéliens du Liban-sud en mai 2000. Le conflit israélo-palestinien représente, dès lors, le principal enjeu de la ligne politique et de la stratégie d’Al Jama’a al-islamiya.

En 2006, la guerre d’Israël contre le Liban entraîne la mobilisation de certains « Moujahedines » qui combattent au sud sous les ordres du Hezbollah.

Seulement Al Jama’a al-Islamiya prend position auprès du 14 Mars ou le Bloc du Futur, (principal ennemi du 8 Mars), aux élections parlementaires de 2009 ayant des intérêts communs, dont ceux de la communauté sunnite et le soutien à l’opposition syrienne ainsi que l’aide aux réfugiés. Bassam Hammoud, chef du bureau politique au sud-Liban nie l’alliance d’Al Jama’a avec le 14 Mars et assure avoir des relations à égale distance avec les autres partis libanais.

La même année, un rapport détaillé sur les groupes islamistes met l’accent sur le rôle et le fonctionnement d’Al Jama’a dans la vie socio-politique libanaise, et à sa tête Faysal Mawlawi qui décède en 2011, aussitôt remplacé par Ibrahim al-Masri.

La ligne officielle d’Al Jama’a s’oppose à l’intervention militaire en Syrie et assure son soutien aux opposants par l’envoi de secours humanitaires. L’hôpital Sifa’a à Tripoli est mis à la disposition des réfugiés syriens.

Le chef du bureau politique d’Al Jama’a, Azzam al-Ayoubi, considère que toute ingérence en Syrie pourrait avoir des répercussions négatives sur le Liban.

Par ailleurs, al-Ayoubi est critiqué par les groupes sunnites islamistes pour sa participation à l’Iftar en 2015 en compagnie de membres des Gardes de la Révolution iranienne. Ce geste symbolique empoisonne les relations entre Al Jama’a et les islamistes.

Cela n’empêche pas le secrétaire général Ibrahim al-Masri de rencontrer l’ambassadeur iranien à Beyrouth pour discuter des évènements au Liban et en Syrie et trouver un moyen d’y mettre fin.

En 2016, le rapprochement entre Al Jama’a et Hezbollah a lieu par l’intermédiaire du leader du Hamas, Osama Hamdan, à l’occasion d’un Iftar ayant rassemblé 4 membres d’Al Jama’a, des cadres du Hezbollah ainsi que Hamdan. Malgré l’intervention militaire du Hezbollah en Syrie et son soutien à Bachar al- Assad, Al Jama’a partage avec la République islamique d’Iran une idéologie commune et des ennemis communs : Israël et l’Arabie saoudite.

Aux parlementaires de 2016, la liste de coalition entre le courant du Futur, l’ancien ministre Safadi, l’ancien ministre Karamé et Al Jama’a, parrainée par l’ancien Premier ministre Mikati perd les élections à Tripoli face à la liste de Rifi, ancien ministre et principal adversaire de Hariri.

Adversaires d’Al Jama’a al-Islamiya :

L’un des groupes les plus controversés en raison de son appartenance au soufisme (qui n’épouse pas l’islam traditionnel), les Ahbaches, sont décriés par Al Jama’a pour leur grande popularité au sein de la classe moyenne sunnite ( 8000 membres ) et leur modération à l’échelle politique. Les Ahbaches rejettent le radicalisme de Sayyed Qotb (prôné par Al Jama’a) et l’établissement d’un état islamique au Liban.

Harakat al-Tawhid al-islami est le rival d’Al Jama’a, né à Tripoli en 1982 sous la houlette de Said Sha’ban (ex-leader d’Al Jama’a et issu de la branche radicale des Frères Musulmans). Al Tawhid engage des combats en 1983-1984 à Tripoli contre les autres groupes islamistes dont Al Jama’a.

Par ailleurs, Dar al –Ifta’ (Institution sunnite traditionnelle ) et les leaders de Tripoli dont la famille Karamé, de Beyrouth dont Salam et de Sidon dont Hariri, sont considérés par Al Jama’a comme des instruments au service des intérêts occidentaux.

Alice Boustany

Références :

Islamism in Lebanon : A guide to the groups, by A. Nizar Hamzeh, Sept,1997

http//www.meforum.org/362/islamism-in-lebanon-a-guide-to –the-groups.

Iran and the muslim brothrhood in the arabic-speaking world. The best of enemies ?, by Helmut Pisecky and Alex Grinberg. Jan, 2016

Islamic Movements in Lebanon. A study implemented by Masar Association, Aug, 2009EnquêteNewsOrganisations

MIDDLE EAST EYE

Middle East Eye

11.06.2016 La rédaction

Capture decran 2016-06-11 à 16.33.34

Sur le papier Middle East Eye, c’est l’histoire d’une réussite.

Près de 30 000 pages vues par jour. 329 000 fans anglophones sur Facebook et 62 600 fans francophones.

20 permanents dans le bureau londonien.

Une dizaines de freelancers dans plusieurs pays.

Plusieurs sont des professionnels et leur carrière donne au media un vernis sérieux et professionnel. En tête : David Hearst. Il est le rédacteur en chef du Middle East Eye. Il a longtemps été grand reporter pour The Guardian à la section internationale. Il a travaillé sur les conflits en Yougoslavie, en Tchétchénie, en Irlande et en Russie.

En deux ans le site est devenu incontournable. Les Online Media Awards ont même récompensé Peter Oborne de Middle East Eye pour son reportage sur le siège de Damas. Middle East Eye a également été nommé pour le prix du meilleur site web d’actualité mondiale. Mais quel genre de journalisme Middle East Eye fait-il ?

« Ils entrent militants et sortent journalistes » #presswashing 

De nombreux militants qui écrivent dans des organes de presse s’arc-boutent sur le fait qu’ils sont journalistes et donc objectifs. En déclarant que les collaborateurs de MEE entre « militants et sortent journalistes » David Hearst joue sur cette confusion. Comme si, des êtres humains, qui se battent passionnément pour une cause ou une idéologie éteignaient l’interrupteur de leur cerveau pour écrire.

Certains contributeurs de Middle East Eye sont engagés. Encore heureux.

En revanche faire croire qu’ils cessent de l’être en écrivant est une insulte à l’intelligence, des lecteurs et des contributeurs de Middle East Eye.

Le biais de l’islam politique

Hanan Chehata est une des contributrices régulières du site. A propos des laïcs elle n’hésite pas à parler « secular fanatics » (laïcs fanatiques) qui la prendraient en étau avec la « police religieuse ».

Basheer Nafi est chargé de recherche principal au Centre detudes d’Al Jazeera. Il a écrit plusieurs papiers pour Middle East Eye. Dans l’un d’entre eux il rappelle à l’ordre Rached Ghannouchi.

« Ennahdha peut changer son discours, mais pas la réalité de l’islam politique ».

« La relation entre Ennahdha et les Frères musulmans n’a pas résulté d’un effort missionnaire conspirateur mais était un choix purement tunisien. Il est tout à fait faux de prétendre aujourd’hui qu’Ennahdha a été prisonnier pendant plusieurs décennies d’une identité politique islamique qu’elle ne désirait pas ».

« Les forces du courant général de l’islam politique, menées par les Frères musulmans, ont lutté depuis près d’un siècle pour l’indépendance de leur État ; elles ont lutté pour la liberté des peuples et pour la mise en place d’un système juste de gouvernance qui exprime la volonté de la majorité du peuple et se porte garant de ses intérêts. Dès le moment où il faisait face au despotisme du leader tunisien Habib Bourguiba, Ennahdha n’était pas une exception. Il n’y a rien de honteux dans cette histoire et il n’y a rien qui justifie une condamnation. »

Et de lancer « la peur et la sensibilité ne doivent pas pousser un mouvement politique ayant une aussi longue histoire de luttes et de sacrifices à prendre des décisions hâtives et précipitées. »

Indépendante… des studios de Hollywood et de son arrière grand-oncle.

Dans la rubrique en anglais “about” on peut lire queMiddle East Eye est « une organisation d’infos  en ligne financée de manière indépendante qui a été créée en Février 2014 ». Au fond que veut dire « financée de manière indépendante » ? Indépendante des gros groupes de presse ? Indépendante des studios d’Hollywood ? Indépendante des fonds de pensions des retraités américains ? La seule solution pour tenter d’y voir clair c’est de demander les documents légaux fournis par la société. On y lit que le directeur de la compagnie est Jamal Awami Jamal dit Jamal Bessasso. Il est directeur de 2 sociétés aux noms quasi similaires : MEE limited et Middle East Eyes limited.

Jamal Bessasso, d’origine palestinienne, est né en 1969 au Koweït. Il est néerlandais. Et vit en grande Bretagne. Jamal Bessasso, a été anciennement directeur du planning et des ressources humaines pour Al Jazeera. Il a aussi été le directeur de Samalink TV au Liban qui diffuse la chaine proche du Hamas Al Quds TV. Jamal Bassasso a également travaillé pour une société immobilière de Dubaï avec Anas Mekdad, un autre Palestinien lié à Al Islah, l’aile émiratie des Frères musulmans, aujourd’hui interdite et dont plusieurs membres purgent des peines de prison pour avoir tenté de renverser le gouvernement Anas Mekdad est le fondateur du forum web islamiste AlMakeem, qui a fait l’éloge du Hamas. Un forum auquel contribue Jamal Bessasso.

Interrogé par le site émirati, The National, David Hearst, le rédacteur en chef de Middle East Eye a complétement nié que Jamal Bessasso, ait de l’importance dans Middle East Eye. Au mieux a-t-il concédé que Jamal Bessasso était « un collègue, le responsable des ressources humaines et le directeur légal » ! Pourquoi nier qu’il soit aussi le représentant des propriétaires anonymes de Middle East Eye, voire son propriétaire puisque c’est le seul nom qui apparait sur les documents officiels fournis à l’l’administration britannique. Jamal Bessasso est le seul nom qui apparait pour la société Middle East Eye Limited qui est la propriétaire du site Middle East Eye.

Toujours dans la rubrique « indépendance », il faut souligner le prêt industriel qu’a représenté l’apport d’un coach : Jonathan Powell. Salarié d’Al Jazeera depuis 2009, il a passé 6 mois à Londres pour créer le site Middle East Eye.

Autre coincidenc, le site Middle East Eye a été déposé par Adlin Adnan. Incidemment employé comme Responsable des politiques de développement de l’organisation Interpal longtemps liée à l’Union du bien de Youssef Al Qaradhawi basée au Qatar.

Toujours un hasard sans doute, on retrouve dans le staff de Middle East Eye, Rori Donaghy directeur entre 2012 et 2014 de l’Emirates Center for Human Rights, une structure destinée à soutenir les Frères musulmans dans les Emirats. Rori Donaghy a reconnu que la structure avait été fondée grâce à Anas Al Tikriti, patron de la Cordoba Foundation et soutien des Frères musulmans.

David Hearst publie des vidéos sur internet oùu il continue à plaider son indépendance politique et financière, sans pour autant outer ses financiers. Pour un site de cet ordre, avec les bureaux spacieux, à Londres, 20 permanents et des dizaines de freelances dans plusieurs pays. Sans parler des traductions. Il faut compter environ 2 millions d’euros par an pour faire vivre le site par an.

Ce article est également disponible en العربية et English.

IKHWAN INFO A 1 AN ET 1 MILLION DE VUES

Ikhwan Info a 1 an et 1 million de vues

05.06.2016La rédaction

Nous avons lancé Ikhwan Info en juin 2015. Dans le but de fournir un Observatoire de l’Islam politique et des Frères musulmans. Un réseau intégriste qui prospère dans les pays musulmans et trouve des alliés en Occident grâce à sa capacité à la propagande mais aussi grâce au manque d’information du grand public sur ses discours, ses ramifications, ses penseurs et stratèges. Notre objectif était d’y pallier. Il est plus qu’atteint.

1 million de vues

Fin mai 2016, selon les chiffres de Google Analytics, 1 059 604 pages de notre site ont été vues, par 699 756 utilisateurs.

Capture decran 2016-06-05 à 11.36.38

Le site a été a été attaqué à plusieurs reprises, mais il a tenu. Sauf lors du congrès 2016 de l’UOIF où l’attaque l’a rendu indisponible 48 heures. Lorsque nous mettons un article concernant l’Iran, le site est inaccessible dans ce pays pendant quelques jours. La plupart des attaques proviennent d’adresses IP en Turquie et en Tunisie.

381 articles

Même si la langue principale du site est le français, de nombreux articles sont également publiés en anglais et en arabe.

Nous essayons de faire en sorte que chaque article soit traduit dans au moins 2 langues.

Nous avons publié cette année : 381 articles. 287 en français. 138 en anglais. 91 en arabe.

L’article le plus lu en Français : Le Meeting des “Ni Charlie Ni Paris” appelle à sanctionner la gauche

L’article le plus lu en Anglais : When the Muslim Brotherhood calls officially for mass murder

L’article le plus lu en Arabe :    رجل شاب جميل جداً Traduction d’Un si beau jeune homme (à propos de CAGE et de Jihadi John)

Lu presque partout, sauf en Corée du Nord 

Capture decran 2016-06-05 à 10.13.58

En un an, nos articles ont été lus partout. Quelques pays manquent encore : Corée du Nord, Ouzbékistan, Turkmenistan, Groenland, Tchad, Ouganda, Papouasie Nouvelle Guinée.

Les visiteurs les plus fréquents viennent des pays suivant : France, Egypte, Turquie, Indonésie, Maroc, Etats-Unis, Tunisie, Belgique, Inde.

Nous avons publié des articles sur 29 pays.

Algérie, Allemagne, Australie, Belgique, Canada, Cuba, Emirats Arabes Unis, Egypte, Etats-Unis, Finlande, France, Grande Bretagne, Inde, Iran, Jordanie, Koweit, Liban, Libye, Malaisie, Maroc, Norvège, Qatar, Soudan, Suède, Suisse, Syrie, Tunisie, Turquie, Yemen

Des résultats

Certaines enquêtes, comme celles menées par un ancien militant frériste devenu contributeur du site, Mohamed Louizi, ont  permis d’alerter l’opinion et les pouvoirs publics. Ce qui a contribué à dissuader la venue de prêcheurs extrémistes, trop visibles, lors de Rassemblements organisés par les Frères musulmans en France.

Ce article est également disponible en العربية.News

PANIERS REPAS CHEZ LES ETUDIANTS MUSULMANS DE FRANCE

Paniers repas chez les Etudiants Musulmans de France

27.05.2016Serenade Chafik

A Orléans, Etudiants Musulmans de France (EMF) distribue des paniers repas aux étudiants. Il sont disponibles sur présentation de la carte d’étudiant.

On y trouve des pâtes, des sucreries, des sodas et même des produits frais.  Pas des produits de seconde zone mais des marques comme  Côte d’Or, Milka ou Panzani.  Tout ça pour 5 euros au lieu de 25-30 euros en supermarché. Et pour un euros de plus l’association se propose même de vous livrer à domicile !

Capture decran 2016-05-27 à 14.48.36

Devant cette photo, Sérénade Chafik, travailleuse sociale, qui vivait en Egypte dans les années 2000 a sursauté :

 » Ça m’a rappelé en 2005, les campagnes électorales des Frères Musulmans en Egypte. Déjà, sous Moubarak, les paniers repas avaient permis l’élection au parlement de 88 membres de la Confrérie. En 2011 alors que nous n’avions pas encore quitté la place Tahrir, les Frères Musulmans avaient anticipé les futur élections et organisaient la distribution des paniers repas. Déjà depuis les années 80 les FM islamisaient le pays par l’offre sociale. Des écoles de qualité mais obligation du voile pour les fillettes. Dispensaires de santé. Crèches. Distribution d’une aide financière pour les familles et même aide pour les fiançailles et les mariages »

Etre présent sur le terrain social est un enjeu majeur pour la galaxie frériste qui espère s’implanter localement. La distribution de repas est l’occasion pour les militants de l’organisation d’échanger avec les étudiants. Étudiants musulmans de France a été pensé pour recruter et politiser sur les campus. EMF tient à se dire indépendant de l’UOIF. Interrogé par Cécilia Gabizon du Figaro en 2002, Abdelkrim Amine, vice-président d’EMF, déclare à propos de l’Union :

« Nous partageons leur vision d’un islam contextualisé, c’est-a-dire européen. Mais nous n’avons aucun lien hiérarchique avec l’UOIF. Enfin, nous recevons environ 10 000 euros par an des Saoudiens, une somme modeste et sans contrepartie »[1].

Cependant, lors de la dernière Rencontre de l’UOIF, Etudiants Musulmans de France avait un stand.

Quand aux moyens nécessaires à une telle opération, ils viennent aussi de l’aide de la Banque mondiale.  Un soutien fondamental pour le travail de terrain que compte faire EMF. Dans un de ses tracts, EMF parle de  :

« 1 500 colis alimentaires distribués chaque année aux étudiants au sein des résidences universitaires. 3 200 repas organisés sur les Campus dans une ambiance conviviale et chaleureuse, soit plus de 400 étudiants lors des 8 soirées ; 100 étudiants accompagnés dans leurs rentrées universitaires (accueil, démarches administratives, logements, bourses…) ; 200 étudiants ont bénéficié l’année dernière d’aides financières ponctuelles dans des moments difficiles ».

Capture decran 2016-05-27 à 14.49.46

La distribution de ces provisions rend EMF incontournable sur les campus. Difficile ensuite pour les étudiants qui bénéficient de leurs services, de les critiquer lorsqu’ils diffusent un programme plus politique.

[1] Cécilia Gabizon, « Les étudiants musulmans entrouvrent les portes du Cnous », Le Figaro, 19 décembre 2002.

Ce article est également disponible en العربية.EnquêteNews

OMAR ABDELKAFFY, INVITÉ À L’UOIF PENSE QUE JUIFS, MAÇONS ET ILLUMINATI DIRIGENT LE MONDE

Omar Abdelkaffy, invité à l'UOIF pense que juifs, maçons et illuminati dirigent le monde

Omar Abdelkaffy, invité à l’UOIF pense que juifs, maçons et illuminati dirigent le monde

13.05.2016La rédaction

L’invité star de l’UOIF cette année, le prédicateur Omar Abdelkaffy cumule les déclarations violentes et incitant à la haine. Si récemment il expliquait que les attaques de Paris étaient la suite du 11 septembre et ne concernait pas les musulmans, il faut prendre le temps de lire dans la longueur la transcription de la vidéo intitulée « Le judaïsme, le sionisme et la maçonnerie« . Il s’agit d »un dialogue avec  Mohamed Khaled (commission pour le retour des bonnes moeurs sous Morsi). Omar Abdelkaffy est persona non grata dans plusieurs pays du monde.

Pourquoi  Omar Abdelkaffy a accepté de venir dans le pays des droits de l’Homme et de Robespierre? Mais surtout qui a eu l’idée d’inviter un homme persuadé que les juifs, les francs maçons et les illuminati dirigent le monde à une conférence destinée à donner une bonne image de l’UOIF ?

« Le judaïsme, le sionisme et la maçonnerie« 

 vidéo mise en ligne le 5 février 2012 (pendant le régime de Morsi)

Transcription et traduction Sérénade Chafik

Capture decran 2016-05-13 à 10.11.17

Omar Abdelkaffy  – Le judaïsme, le sionisme et la maçonnerie sont trois expressions.

Mohamed Khaled – Quelle sont les différences ?

Omar Abdelkaffy  – Le judaïsme est une religion, nous croyons en cette religion, nous croyons en l’existence du judaïsme, nous croyons que le prophète Moïse a amené la Torah et c’est la religion juive. Le sionisme est un mouvement raciste ayant comme objectif de coloniser le monde.

Mohamed Khaled – Politique

Omar Abdelkaffy  – Politique. La maçonnerie est un mouvement destructeur pour rendre les gens athées et pour les éloigner de Dieu.

C’est cette maçonnerie qui gouverne d’une manière cachée, c’est pour cela qu’on l’appelle le gouvernement caché. Elle a pris naissance chez ceux-là.

Mohamed Khaled- Donc le judaïsme, le sionisme et la maçonnerie sont trois termes qui désignent une même chose ?

Omar Abdelkaffy– Non, au départ, le judaïsme originel est une religion à laquelle nous croyons. Je ne hais pas le juif à cause de son judaïsme, je hais le juif s’il a violé ma terre

Mohamed Khaled- Et Israël ?

Omar Abdelkaffy – Israël a usurpé le titre, ils sont pour la plupart des laïques, ils ne croient pas en la religion ni à Moïse

Mohamed Khaled – Israël c’est le prophète Yacoub  c’est le nom d’Israël

Omar Abdelkaffy – Dieu a dit : « sauf celle qu’Israël lui-même s’interdit avant que ne descendit la Thora » celui qui interdit c’est le prophète Yacoub,

Je vais te narrer des petits bouts de l’Histoire, il y a un général américain qui s’appelle William Guy Carr

Mohamed Khaled – Oui, « Des pions sur l’échiquier » et « Brouillard rouge sur l’Amérique ».

Omar Abdelkaffy – Cette homme était un penseur important,

Mohamed Khaled –   C’est vrai.

Omar Abdelkaffy – En 1911, il 95 ans. ( C’est absolument faux ; en 1911, W. G. Carr avait… 16 ans. Note de la rédaction)

Mohamed Khaled –   C’est ancien.

Omar Abdelkaffy – Oui, ancien, bientôt un siècle déjà. Il a fait une recherche sur la cause des guerres, pourquoi les gens se font la guerre, c’est vrai, 3 ans après la Première Guerre Mondiale fut déclenchée, en 1914, et 25 ans après, c’était la Seconde Guerre Mondiale.

Mohamed Khaled –   C’est vrai.

Omar Abdelkaffy – Il s’est posé la question : c’est quoi ces guerres périodiques ? Qu’est-ce qui se passe. Il y a quelque chose qui les actionne. Les peuples, les civilisations n’ont jamais progressé qu’en situation de sécurité. Jamais les civilisations n’ont pu progresser en situation de guerre. Il a cherché les causes cachées. Il s’est consacré à étudier la guerre la plus importante dans l’histoire moderne. La Révolution française, la Première Guerre mondiale, et qu’est-ce qu’il a trouvé ? Il a trouvé que c’était le résultat de gens qui complotaient. Il y a une direction, une institution, dans l’histoire connue sous le nom des « Illuminati » ou encore le « mouvement sioniste international ». Ils veulent garder les peuples dans un état de conflit permanent afin de créer des guerres afin de maîtriser la pensée des peuples, les idéologies et maîtriser les peuples.

Mohamed Khaled –   Que Dieu nous garde

Omar Abdelkaffy – Que Dieu nous préserve. Après 47 ans, en 1958, il a écrit, cet homme .

Mohamed Khaled –   William Guy Carr…

Omar Abdelkaffy – Son livre « Des pions sur l’échiquier » est publié en 1958. Il a levé le rideau sur les noms des acteurs de ce complot.

Mohamed Khaled –   Il les a découvert ?

Omar Abdelkaffy – Oui. Et leur plan pour organiser une troisième guerre mondiale. En 58, la guerre était terminée depuis 13 années. Ils avaient prévu de faire déclencher une guerre vers l’an 2000.

Mohamed Khaled – Donc ils complotent depuis 100 ans, mais qui réalise ceci ? Ils suivent un plan par exemple ?

Omar Abdelkaffy –Non, je vais t’expliquer. Patience, c’est une chose énorme. Ça aurait été bien que ceci soit enseigné chez nous dans les écoles. L’auteur du livre dit qu’il y a un homme qui s’appelle Adam Weishaupt. Il était professeur de droit dans une université et il était croyant chrétien. Ensuite, il a rejeté le christianisme et a suivi l’ordre satanique. En 1770, l’institution juive Rothschild, qui a fondé l’Ordre des Illuminés et le mouvement sioniste, à fait une révision des Protocoles.

Mohamed Khaled –   Les Protocoles des sages de Sion, le groupe sioniste ?

Omar Abdelkaffy – Absolument.

Mohamed Khaled –   C’est l’institution qui les valide ?

Omar Abdelkaffy – Evidemment elle les valide.

Mohamed Khaled –   Le problème, c’est qu’il y a des penseurs, des politiques musulmans arabe qui nient l’existence du complot.

Omar Abdelkaffy – Ce que nous voyons ce sont des vérités, des faits avérés. C’est clair, passons. Ils l’ont reformulé et réorganisé comme base préalable à l’instauration de l’église satanique afin de préparer le retour l’arrivée du Messie annoncé ou l’Antéchrist. C’est leur Messie, pas le Messie que nous avons. En 1776, soit six ans après, il a clarifié le complot et l’a mis à l’exécution : « Nous voulons propager la corruption par l’argent et le sexe pour avoir le pouvoir sur les personnes qui occupent mondialement des postes sensibles et dans les différentes activités humaines ».

Ensuite chaque fois qu’une personne a failli, il devient victime d’un grand scandale. On lui fabrique un scandale qui met fin à sa vie. Les Illuminati doivent faire en sorte d’occuper des postes de professeurs des universités destinées aux élèves brillants.

Mohamed Khaled –   Pour les enrôler.

Omar Abdelkaffy – Pour les enrôler, surtout ceux qui appartiennent aux grandes familles. Ils les prennent et leur attribuent des bourses detudes spécifiques. Et jusqu’à aujourd’hui, ils circulent dans certains pays pauvres, ils prennent les gosses brillants et les emmènent là-bas. C’est un complot mondial parfait.

L’importance des personnalités influentes et des étudiants brillants qui tombent dans les filets des Illuminati réside en leur possibilité de donner des conseils et des recommandations aux hommes qui sont au plus haut du sommet de l’Etat pour leur faire prendre des décisions qui auront sur le long terme des conséquences bénéfiques au profit de l’organisation sioniste internationale.

Prendre le pouvoir sur la presse et les médias.

Bon, un homme qui s’appelle Savac (? – ndlr), c’était un Allemand vivant à Francfort, il a écrit son livre important fondateur pour les Illuminati, il a remis en ordre comme il se doit les Protocoles. Un homme qui s’appelle Ratzburg ( ?? – ndlr) a pris la lettre de Francfort et s’est dirigé vers Paris. Là, la foudre s’est abattue sur lui. On a trouvé sur lui les documents et on les a confiés aux renseignements de Bavière qui les ont transmis aux différents gouvernements. Mais les gouvernements étaient impliqués dans l’affaire et ont caché l’histoire.

Mohamed Khaled –   Leurs propres documents sont arrivés chez eux.

Omar Abdelkaffy– Exactement, il s’avère que c’était les têtes du serpent.

Mohamed Khaled –   Mon Dieu !

Omar Abdelkaffy – Ils se sont dit, il faut qu’on amène quelqu’un d’Europe pour diriger notre ordre. Ils ont trouvé un italien qui s’appelle Mazzini, il était chargé de raviver des troubles et des guerres dans le monde. Et Mazzini a amené qui ?

À cette époque, Karl Marx qui écrivait le Manifeste communiste soubhan Allah. Et Engels. Ce sont les têtes. A partir de là, l’expansion du communisme a commencé.

Et la religion « opium du peuple » est apparue comme une autre facette.

Au lieu d’avoir du capitalisme et du communisme, on voulait avoir deux théories qui s’affrontent.

Mohamed Khaled –   C’est toujours leur œuvre.

Omar Abdelkaffy – La guerre mondiale a eu lieu sur la base de cette pensée. Les peuples se sont divisés, les uns disent je suis socialiste et moi…

Mohamed Khaled –   L’existence de courants de pensée a pour but de raviver la braise des conflits dans le monde.

Omar Abdelkaffy – Ensuite on a le travail commencé par Nietzsche qui va annoncer, que Dieu nous préserve, que « Dieu est mort ».

Le courant nazi est une ramification de celui de Nietzsche, la supériorité sur les autres peuples, la haine des peuples…

Ce sont eux qui ont déclenché les deux guerres, la première et la seconde.

Ensuite, Rothschild a financé la révolution anglaise, il a alors fondé la banque centrale anglaise qui imprime les billets, et comme cela, l’argent est arrivé entre ses mains.

Grace à ce qu’a fait Rothschild, est arrivé en 1917 Balfour, c’est comme ça que le gouvernement du roi a dit qu’il trouvait nécessaire la création d’un Etat. Une conséquence du pot de vin.

Mohamed Khaled – Oui la promesse de Balfour.

Omar Abdelkaffy – Oui la promesse de Balfour, et la Palestine a été donnée comme une patrie nationale [aux Juifs].

Vient la catastrophe, le complot continue, la violence, le terrorisme au détriment des dialogues scientifiques calmes. Genre : à chaque fois que je t’énerve, tu vas me dire « tu es un terroriste », tu perds ton sang-froid.

Ensuite, il leur a confirmé l’importance, Rothschild, d’utiliser l’idée de liberté pour déclencher les idées de classes, faire naitre les idées d’indépendance : « on veut la liberté, on veut se séparer de l’Etat ».

C’est jusqu’au Canada, maintenant, le Québec actuellement veut se séparer du Canada

Mohamed Khaled – C’est eux qui fabriquent le régime et font naître les groupes contre le régime.

Omar Abdelkaffy – Tu sais, c’est comme exactement, moi j’enseigne dans l’histoire de Kays, ton poème préféré, je trouve que c’était un génie qui voyait ce qui était caché, il voyait ce que l’ordre mondial faisait. Il dit : « tu es comme le renard du marché, des fois tu te rends inaccessible, mais tu capture la proie et l’agneau. Est-ce toi qui, sans raison, m’a insulté ? il a répondu, quand cela (… ) tu es comme celui qui regarde les larmes des oiseaux qui sont sur le point d’être égorgé, alors, ne regarde plus leurs larme mais ce que fait d’eux ta main ».

Ils te font te soulever contre les gouvernements, ils déclenchent des révolutions pour dire « les droits humains ». Mais c’est eux qui ont déclenché le problème.

Quand l’homme vit en sécurité dans le pays, pourquoi tu déclenches la révolte des gens contre lui ?

C’est eux qui déclenchent le problème et tout de suite, ils disent : on fait une commission pour les droits humains, répétant, les droits de l’humanité, les droits de l’ONU, les droits de l’enfant, les droits des femmes. Que se passe-t-il ?

Mais ces droits existaient avant, mais voyons, les religions garantissent les droits.

La religion a garantie les droits, et les devoirs.

Mohamed Khaled – C’est vrai.

Omar Abdelkaffy – Leur objectif est celui de transformer la notion de liberté, ensuite utiliser  la violence pour détruire toutes les institutions et les croyances.

Rothschild les a alertés sur l’importance de garder secret leur pouvoir sur l’argent loin des regards. Faites des clubs…

Mohamed Khaled – Le Rotary…

Omar Abdelkaffy– Ce n’est ni une religion ni quoi que ce soit, le slogan de la Révolution française est apparue, « liberté, égalité, fraternité », sous la cape de la maçonnerie.

Mohamed Khaled – La Révolution française de Robespierre, c’est l’un d’eux.

Omar Abdelkaffy– C’est eux qui l’ont fait, c’est eux qui l’ont fait.

Il leur a démontré l’importance detudier la psychologie des masses pour pouvoir les maîtriser. Les exciter un peu, faire des manifestations, casser, la religion n’est pas comme cela. Dans la religion, il y a l’opinion, la choura, le respect du plus âgé, le respect du gouvernement, la fidélité est en premier lieu à Dieu ensuite au gouvernant, c’est un devoir dans la charia.

Mohamed Khaled – L’obéissance au gouvernement.

Omar Abdelkaffy – Tant qu’il n’ordonne pas l’illicite, pas de problème.

Mohamed Khaled – Il n’y a pas de gouvernement qui ordonne l’illicite.

Omar Abdelkaffy – Impossible.

Il a dit, violer les biens des peuples. Il dira : « pourquoi tu as du pétrole ? c’est uniquement moi qui a le droit d’exploiter et d’avoir les profits du pétrole ». On lui demandera, « pourquoi ? », il rétorquera : « non, moi !, c’est à moi que les capitaux reviennent ».

Ensuite il leur a expliqué la nécessité d’utiliser le terrorisme qui garantit l’obéissance aveugle des masses.

Parce que, comme disait Chaouki, les masses sont comme le perroquet, leur cerveau est dans leurs oreilles.

Tout est décidé, ils te disent tu es un musulman, tu es un terroriste, dès qu’une personne parle, et alors, on va continuer à être terrer dans le trou ou quoi ?

Ensuite l’importance de lancer des slogans que les médias adoptent. Comme ils te lancent « l’idéologie de la pensée », l’extrémisme international, la mondialisation. Ah ! et nous on se demande c’est quoi le mondialisme, ils te disent la laïcité (en arabe A’oulama : mondialisation, A’elmanya : laïcité – ndlr)

Et aussi, en ce qui concerne les guerres, il convient de les déclencher.

C’était une partie des Protocoles de Sion. J’aurais aimé que nos enfants profitent. Je ne serai pas long, mais tu regardes la montre.

Mohamed Khaled – Il nous reste peu de temps, mais je t’en prie,

Les protocoles des gouvernements de Sion.

Omar Abdelkaffy – Je ne serai pas long.

On dit que celui qui a établi ces protocoles était un homme juif qui s’appelait Ginsberg. Il était originaire de l’Ukraine, il est mort en Palestine, en 1806 ou 1807.

Mohamed Khaled – Les Protocoles étaient établis avant.

Omar Abdelkaffy– Oui bien sûr mais, il les a revus et corrigés et les a posés. Il est considéré comme le père spirituel de Weizmann, le successeur de Herzl connu pour le…

Mohamed Khaled – Congrès de 1906.

Omar Abdelkaffy– Non, en 1897 le congrès, celui qui plus tard aboutira à ce que les juifs aient un Etat en Palestine, c’était en 1948 en mai.

Mohamed Khaled – Et c’est arrivé.

Omar Abdelkaffy – Et ce Herzl est le premier président du gouvernement d’Israël.

Mais il s’agit de quoi rapidement. L’élimination des religions. Avec une concentration de l’effort vis à vis de l’église papale et orthodoxe, ensuite l’islam.

Mohamed Khaled – Ce sont les priorités des destructions ?

Omar Abdelkaffy – Maîtriser l’économie mondiale et amasser l’argent et le gagner.

Mohamed Khaled – C’est ce qui se fait.

Omar Abdelkaffy – Prendre le pouvoir sur la presse et les agence d’information, les radios, les télévisions et le cinéma.

Mohamed Khaled – C’est ce qui se fait.

Omar Abdelkaffy – Diffuser l’athéisme, et s’affranchir de toutes les obligations religieuses pour qu’il ne reste que la religion juive.

Faire dévier la préoccupation des gens vers les loisirs et les perversions, la corruption et le péché.

Mohamed Khaled – Ça existe.

Omar Abdelkaffy – Et nous on va dans ce sens.

Propager les tensions et les conflits confessionnels, ethniques, nationaux et le chaos jusqu’aux famines et épidémies.

Mohamed Khaled – Miséricorde.

Omar Abdelkaffy – Assassiner et égorger tous ceux qui résistent à ces complots.

Se baser sur l’espionnage et choisir les espions parmi les différentes nationalités, les différentes classes sociales et parmi les directions.

Utiliser la violence et le terrorisme pour maitriser les non juifs

Le gouvernant doit être pourvu de malice et de fourberie et une capacité de dissimulation.

Fonder des associations ayant comme objectif l’intérêt des juifs.

Il y a bien évidemment 24 Protocoles. Mais vu le temps imparti, c’est un passage en revue rapide.News