Au Maroc, Tariq Ramadan ne fait pas recette

Au Maroc, Tariq Ramadan ne fait pas recette

Au Maroc, Tariq Ramadan ne fait pas recette

23.02.2018 La rédaction

Une rencontre de soutien au profit de Tariq Ramadan était prévu le 17 Février 2018 au théâtre Mohammed VI de la commune de Roches Noires de Casablanca au Maroc. Le public marocain était incité à se déplacer. Une lettre ouverte exprimant un soutien total  à Tariq Ramadan était diffusée sur les réseaux sociaux marocains ainsi qu’une invitation à signer une pétition en ligne initiée par Siham Andalouci (France) et Abdourahman Kahin (Canada).

Cette initiative de soutien était portée par des associations proches du PJDAl Massar, Anwaar, Al Hidn, Espace cadres, Arri’aya et l’association marocaine de l’indépendance de la justice (*). Tous disent vouloir apporter « un soutien moral au penseur (sic !) Tariq Ramadan, de  jeter la lumière sur son affaire et de l’assister dans l’épreuve qu’il traverse ».

Faux et usage de faux

Une affiche portant les noms des intervenants, les logos des associations et le visage souriant de Tariq Ramadan accompagnait les différentes publications. Sur la liste des intervenants, figuraient deux noms connus de la scène politique et culturelle marocaine : le penseur Hassan Aourid et  Abdelali Hamieddinele leader du PJD. Problème, les deux hommes avaient décliné.

Le premier Hassan Aourid a démentit « catégoriquement » sa présence dans la conférence. « On m’a contacté et j’ai dis non (…) je n’incrimine personne, je suis neutre dans l’affaire, c’est une affaire qui devant la justice. Je vous fait donc un démenti catégorique » (*)

S’empressant de changer l’affiche pour ne pas rentrer en conflit avec cette illustre personnalité, les organisateurs ont immédiatement édité une autre affiche avec le nom de Abdelali Hamieddine. En relisant les propos du leader frériste, on sent un gêne.  « C’est une association qui a l’habitude d’organiser des conférences avec Tariq Ramadan, et donc leur solidarité à un caractère humain (…) de mon côté, j’interviendrais pour parler de la pensée de Tariq Ramadan et non pas de l’affaire. L’affaire est devant le juge, dans un pays où la justice est indépendante« . (*) On peut difficilement faire plus prudent. Abdelali Hamieddine expliqua qu’il ne voyait pas « en quoi il est inconcevable que des associations soutiennent une personnalité pareille, car leur soutien n’interfère pas avec le travail de la justice française réputée pour sa transparence« . (*)  Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère des réseaux sociaux marocains (*). «(…) Une honte ». Soutien qui est « moralement inacceptable » estime Said Lakhal, l’écrivain et chercheur dans les affaires islamiques et membre du mouvement «Damir » (conscience).  Lors de la réunion de son bureau le 14 février 2018, la Fédération de la ligue des droits des femmes au Maroc a dénoncé la campagne de solidarité et de soutien avec le prédicateur islamiste dans un communiqué adressée au chef de gouvernement marocain, estimant que ce soutien était « une tentative de légitimer la culture du viol et de peser sur la justice ».

Le blog entre ami du 360.ma signé Karim Boukhari soulignera l’indécence de ce soutien, sans détour :  « Par quelle extraordinaire aliénation mentale, sentimentale, en vient-on à soutenir massivement, aveuglément, des hommes accusés de viol? », mettant à plat tous les arguments des défenseurs de la cause de l’islamologue, il précise que « Non, nous ne sommes pas tous Tariq Ramadan ». Selon lui les fausses croyances à l’origine de ce soutien ont encore de beaux jours devant elles et pour ne citer qu’un échantillon de ces croyances il évoque la tolérance vis-à-vis du viol et des violences faites aux femmes, qu’Un bon musulman ne peut pas faire ça, en aucun cas, qu’il est beau, il peut avoir toutes les femmes, que l’homme peut (se permettre de faire des choses que) la femme ne peut pas, que la justice n’est pas indépendante ou encore que quand une célébrité de confession ou de culture musulmane est attaquée, c’est l’islam qui est attaqué ! En résumé, « la culture remise en question (qui) n’existe pas ».

Devant la polémique, Hamieddine s’est finalement rétracté pour des raisons « personnelles » justifiera-t-il en précisant qu’il « avait exprimé son accord de principe à assister à une réunion de nature intellectuelle » (*en sa qualité d’académicien, et déclare ne pas avoir été consulté en ce qui concerne l’affichage de son nom sur l’affiche.



Vice de forme

A peine une cinquantaine de « pèlerins » se sont manifestés au portail du théâtre à la demande des 7 associations. Toutes ont connu ou invité Tariq Ramadan à donner une conférence au Maroc. Le Directeur du théâtre a refusé d’ouvrir la porte pour cause d’insatisfaction de l’autorisation aux conditions d’éligibilité à l’accès et à l’utilisation des locaux du théâtre Mohammed VI. Abderrahmane Lahlou un des animateurs de cette rencontre a déclaré « nous devions organiser cette rencontre ici à l’intérieur au théâtre, mais apparemment nous n’avons pas toutes les clefs ». Il manquait un cachet sur l’avis qui devait être livré par le ministère de l’Intérieur.

D’autres participants se sont érigés en procureur comme l’avocat Abdellah Hatimi, de l’Association marocaine pour la défense de l’indépendance de la justice qui a préféré profiter de la présence de la presse pour donner le ton des objectifs visés par la rencontre « la justice française n’est pas indépendante et Tariq Ramadan n’a pas à être placé en détention provisoire vu qu’il n’y a aucune preuve des accusations pour lesquelles il est incarcéré ».

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Le dernier pèlerinage de Tariq Ramadan

Le dernier pèlerinage de Tariq Ramadan

Le dernier pèlerinage de Tariq Ramadan

15.02.2018 La rédaction

Les étranges conférences de Tariq Ramadan en Inde avant son incarcération

Le 20 décembre, Tariq Ramadan s’est rendu à la conférence « Redefining Islamic Education in the Fast Emerging World » de l’université islamique privée Al Jamia al-Islamiya de Santapuram. Al Jamia Al Islamiya est une organisation islamiste indienne qui s’est développée pour devenir une université fondamentaliste. Le lendemain, une interview privée de Tariq Ramadan pour la chaîne YouTube de l’université, al-Jamia Channel, a été diffusée sur les réseaux sociaux. Toujours accusé de viol, de violence volontaire et de menaces, il a ensuite participé à une autre conférence intitulée « On Strategies for Islamic Activities in a plural society » dans le même lieu. Cette autre conférence sera diffusée sur Youtube 1er janvier 2018.

Le 23 décembre, Tariq Ramadan a posté sur sa page Facebook :

« Inde : Une si belle visite en Inde – Kerala. Rencontre avec les étudiants, les enseignants, les professeurs et les dirigeants. Des penseurs musulmans et des militants, les femmes comme les hommes, très actifs et très positifs. Rencontres intéressantes à Al Jamia Al Islamiya, Santapuram). Alors que nous vivons dans le contexte différent, nous partageons une même vision : se réformer, changer le monde, servir l’humanité. (…). Que l’Unique vous aime et vous protège ».

Alors que début novembre, l’Université d’Oxford a finalement décidé de se séparer de son encombrant professeur (dont la chaire était financée par le Qatar) suite aux multiples accusations dont il fait l’objet, quel est ce lieu qui accueille encore si chaleureusement Tariq Ramadan ? Et réciproquement, quel est ce lieu dont Tariq Ramadan se gargarise d’être si proche, et dont il se félicite aussi ardemment ?

Sur son site internet, pour se présenter, Al Jamia Al Islamiya ne cache pas ses ambitions : « l’islamisation des connaissances humaines », ainsi que la formation de « prédicateurs, activistes, écrivains, intellectuels, personnalités médiatiques pour guider la communauté »… selon sa vision de l’islam.

On trouve également sur le site internet de Al Jamia Al Islamiya un mot de félicitations du Cheikh Yusuf al-Qaradawi sur la page d’accueil. Ce dernier se réjouit des liens entre l’Université indienne et le Qatar. Depuis 2003, ce qui n’était qu’un collège islamique s’est en effet transformé en université islamique, sous le « leadership » revendiqué de Qaradawi. Mais les liens entre Al Jamia Al Islamiya et la branche dure des Frères musulmans sont encore plus profonds.

L’université Al Jamia Al Islamiya entretient des liens actifs avec le Qatar, mais également la Turquie. Son recteur a été invité plusieurs fois à Ankara lors de conférences et réunions officielles, aux côtés de députés de l’AKP et de membres du gouvernements.

Plusieurs fois courant 2017, Al Jamia Al Islamiya a organisé des opérations de promotion de Sayyid Qutb. Penseur d’un islam radical et totalitaire, il est connu pour ses écrits en faveur de la création d’un état islamique, ses propos antisémites et complotistes dans son ouvrage Notre combat contre les Juifs, ou encore sa théorisation d’un jihad offensif ayant recours à la force armée, qui inspirera des générations de jihadistes. De nombreux leaders d’al-Qaïda revendiqueront son héritage quelques années plus tard.

L’université indienne promeut également Maududi, théologien pakistanais fondamentaliste fondateur de la Jamaat-e-Islami. Infatigable promoteur d’un état islamique au Pakistan qui s’étendrait par la suite dans tout le sous-continent indien, sa pensée pourrait se résumer par cet extrait de son livre Jihad in Islam :

« L’islam cherche à détruire tous les états et les gouvernements opposés à l’idéologie et au programme de l’islam où qu’ils soient sur terre. (…) Le but de l’islam est d’instaurer un état fondé sur son propre programme et sa propre idéologie. (…) L’objectif du jihad islamique consiste à éliminer les systèmes non-islamiques et à les remplacer par un système islamique de gouvernement. L’islam n’entend pas limiter cette révolution à un seul état ou à quelques pays; le but de l’islam c’est de provoquer une révolution universelle. »

En 2004 dans Frère Tariq, Caroline Fourest avait déjà exposé les connexions entre Tariq Ramadan, et les promoteurs de Qutb et Maududi. Tariq Ramadan a été logé gratuitement et avait bénéficié d’une bourse d’étude à l’âge de 36 ans dans le campus de la fondation islamique de Leicester, bien connue pour sa radicalité. Deux de ses allées avaient été baptisées « Maududi » et « Qutb » en leur hommage. Un des QG de Tariq Ramadan, la librairie Tawhid de Lyon, a longtemps proposé leurs ouvrages à la vente.

Voici donc une rapide présentation des idéologues radicaux de l’Université Al Jamia Al Islamiya, dont les organisateurs sont présentés par Tariq Ramadan comme des personnes « très positives », et avec qui il dit partager « une même vision ».

La laïcité douteuse de Benoît Hamon

Dans cette primaire, Benoît Hamon se présente comme le candidat de la « banlieue ».

Depuis qu’il est élu de Trappes, il semble penser que défendre sa circonscription (ou sa réélection) suppose de piétiner les défenseurs de la laïcité.

Le 3 mars 2016, alors que les menaces contre les journalistes et les laïques sont au plus haut, Benoît Hamon préfère s’inquiéter de la « laïcité douteuse » des « Finkielkraut, Fourest et Sifaoui », dont il confond visiblement les positions.

Il ajoute que la laïcité est « un principe, pas une conviction ». Un clin d’oeil à Jean Baubérot, adepte d’une laïcité « inclusive » à la canadienne et des accommodements religieux qui vont avec.

Son projet pour Trappes et la France ? Le moins qu’on puisse dire, c’est que Benoît Hamon n’est pas très vigilant envers la régression et la réaction intégriste.

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Outre la polémique déclenchée par ses propos visant à relativiser le fait que les femmes ne soient pas les bienvenues dans certains cafés de Sevran (il explique alors — à tort — que c’était aussi le cas des cafés ouvriers, et donc pas si grave…), le député de Saint-Denis pense surtout que l’urgence est de capter le vote des quartiers populaires en le brossant dans le sens du poil.

Comment  ? En prenant position contre la polémique sur le Burkini, en amalgamant tout débat sur la laïcité à une « hystérie envers l’Islam » et bien sûr en instrumentalisation la cause Palestinienne.

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En soutenant qu’une résolution en faveur de la Palestine était le « meilleur moyen de récupérer notre électorat des banlieues et des quartiers », Benoît Hamon ne fait que mettre en pratique la doctrine Boniface… Elaborée dans une note ayant fait vivement polémique, Pascal Boniface y conseillait  de choisir la Palestine plutôt qu’Israël pour des raisons de calculs électoraux : les Musulmans étant plus nombreux que les Juifs en France.

Depuis, les soupçons d’antisémitisme n’ont cessé de planer autour de Pascal Boniface. Il accuse de son côté toute personne critiquant l’islamisme ou son ami Tariq Ramadan d’être « islamophobe » ou d’être des « faussaires »… Ce qui ne manque pas d’humour puisqu’il est l’un des rares intellectuels à avoir été condamnée pour « contre-façon » après avoir signé sous son seul nom un ouvrage rédigé par un collectif d’auteurs.

Plus inquiétant, Pascal Boniface — un fidèle de la tribune du PSG-Qatar — défend des positions pro-Palestiniennes jusqu’à fréquenter les rassemblements islamistes comme ceux de l’UOIF.

Il était l’un des invités privilégiés et remarqués lors du rassemblement organisé à Saint-Denis pour lancer la campagne de Benoît Hamon aux  primaires.

La gauche Qatar ?

L’équipe de campagne rapprochée de Benoît Hamon est composé d’élus de banlieues ayant pris des positions plutôt hostiles à la lutte contre l’intégrisme.

Son directeur de campagne, Mathieu Hanotin, est également député de Seine Saint-Denis, où il met beaucoup d’énergie à critiquer ceux qui s’inquiètent des régressions effarantes constatées dans ce département… à cause de la lâcheté politique.

Le 23 mai 2016, dans une réaction à une enquête du Figaro magazine sur la montée de l’intégrisme, il écrit une réaction intitulée « Non Saint-Denis ce n’est pas l’islamisme au quotidien! » où il va jusqu’à réfuter le terme même d’ « islamisme » et parle d' »amalgames et de mensonges ». Avant d’ajouter : « Evidemment il y a des problèmes et il faut être lucide. Saint-Denis connait une forte délinquance, de l’insécurité, des problèmes sociaux importants et une dégradation sévère de l’habitat. Néanmoins il ne s’agit ni d’ « islamisation », ni d’application de la « charia » et encore moins de « terrorisme ». Les Dionysiens sont comme tous les autres citoyens de notre pays et le procès d’intention qui est fait par certains n’est rien d’autre que de la discrimination territoriale et/ou religieuse. Ce genre de caricature, dans le contexte actuel, loin de résoudre les problèmes réels, ne fait que les aggraver. »

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Mathieu Hanotin s’est aussi élevé contre la nomination de Jean-Pierre Chevènement à la tête de la Fondation pour l’Islam.

Alexis Bachelay, un porte-parole douteux

Mais le champion toutes catégories de la gauche la plus bête du monde quand il s’agit de laïcité est bien le porte-parole de Benoît Hamon : Alexis Bachelay.

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A Gennevilliers (ville où est enterrée l’un des frères Kouachi), Alexis Bachelay n’hésite pas à organiser des conférence publique contre l’Etat d’urgence en compagnie du très douteux et très anti-Charlie CCIF (Collectif contre l’islamophobie)… Comme ce 12 janvier 2016. Soit  moins d’une semaine après les commémorations de l’attentat contre Charlie Hebdo !

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Ce député des Hauts-de-Seine est gravement mis en cause dans le livre Nos chers Emirs et cité par les journalistes Chesnot et Malbrunot comme l’un des députés ayant recherché les faveurs du Qatar pour financer sa campagne législative.

Une chose est sûre : Alexis Bachelay a choisi d’être vice-président du groupe d’Amitié parlementaire France-Qatar. Une amitié pour laquelle il ne ménage pas sa peine.

Dans les émissions, il est l’un des rares élus à défendre l’honneur de Qatar, dont il maintient que personne n’a jamais pu prouver son « implication dans le financement du terrorisme »… Juste dans celui de groupes liés à Al Qaïda.

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Personne mieux que lui n’applique la doctrine Boniface. Le 23 juin 2016, il introduit un amendement visant à supprimer le délit de boycott dans le but de soutenir le très contestable BDS (mouvement qui boycotte non seulement les produits mais parfois aussi les Israéliens tout court… Ce qui relève du racisme).

En pleine période d’attentats et de menaces, il est de ceux qui a le plus violemment critiqué l’initiative « Tel Aviv sur Seine« .

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Et bien sûr, Alexis Bachelay pense, comme Benoît Hamon que parler aux banlieues veut dire tacler la laïcité, ne jamais s’émouvoir sur burkini ou du voile.

Les conférenciers de la 33e RAMF de l’UOIF

L’UOIF organise depuis 33 ans une rencontre annuelle. En 2015, les invités se sont exprimés devant des Rabia, symbole du soutien aux Frères musulmans. L’organisation est sur la liste des organisations terroristes des EAU comme la plupart des organisations des Frères musulmans. L’UOIF qui a longtemps bénéficié d’une bienveillance politique et médiatique qui semble s’écorner peu à peu. Lors de son rassemblement de Lille, l’UOIF avait du décommander plusieurs prédicateurs de haine*.

L’UOIF diffuse par bribes les noms de ces conférenciers, nous mettrons donc cet article à jour dans les heures qui viennent.

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Parmi les intervenants : 

• Omar Abdelkaffy. Ce prédicateur égyptien expliquait le 18 janvier 2015 que les attaques de Paris étaient la suite du 11 septembre et ne concernait pas les musulmans. « Cette pièce de théâtre, dans laquelle les musulmans sont confinés ad nauseam dans le monde entier, est la suite de la comédie du 11 septembre. Le premier acte s’est déroulé à New York, et la suite a lieu à Paris. » (…) « Mes frères bien aimés, c’est nous qui avons enseigné la miséricorde au monde. Notre prophète Mohammad est le prophète de miséricorde. Très bientôt vous vous apercevrez que les attentats de Paris étaient une comédie, dans laquelle nous n’avons joué aucun rôle. » La notion de la miséricorde selon Omar AbdelKafi est assez floue, mais pleine de promesse comme cette vidéo titrée : « Le judaïsme, le sionisme et la maçonnerie« . Omar AbdelKafy a déclaré qu’il n’était pas Frère musulman mais qu’il les appréciait. Il fait cependant partie de l’Union des savants musulmans de Youssef Al Qaradhawi, ce qui contredit la première moitié de la phrase précédente. Comme d’autres membres plus récents de l’Union des savants musulmans, Omar AbdelKafi fait un usage peu conforme des hadiths, ce qui a amené le journal Al Chourouq à s’interroger sur les motivations du prédicateur. Pendant la présidence de Mohamed Morsi, Omar Abdelkafi a travaillé avec Mohamed Khaled (commission pour le retour des bonnes moeurs). En mai 2012, Omar Abdelkafi est intervenu à la Grande Mosquée de Lyon. Il prêche aussi la Mosquée Qatar Education City.

• Issam Al-Bachir discutera de  « Radicalisation : des concepts à corriger ». Partisan d’un loi internationale contre le blasphème de toutes les religions, Issam Al-Bachir n’hésite pas à pousser ses ouailles à un discours plus guerrier. Le cheikh a signé en février 2012 avec nombre de Frères musulmans un appel à rejoindre la lutte armée des révolutionnaires islamistes en Syrie. La même année, sa venue en Belgique avait suscité des débats mais Issam Al-Bachir avait reçu le soutien de Tariq Ramadan. Tariq Ramadan avait même qualifié le cheikh Al-Bachir de « représentant de la voie médiane » et fustigé : « L’ignorance des journalistes »

• Abdallah Ben Mansour. Cofondateur de l’UOIF, proche d’Ennahda, il est désormais président de la FOIE (Fédération des organisations islamiques d’Europe). En 1999, le Conseil d’Etat a rejeté sa demande de naturalisation, bien que on épouse était française.  « M. Ben Mansour était en 1995 l’un des principaux dirigeants d’une fédération à laquelle étaient affiliés plusieurs mouvements extrémistes prônant le rejet des valeurs essentielles de la société française » ( Extrait de la décision du Conseil d’État, 7 juin 1999, n° 178449, Ben Mansour.) Mais moins de dix ans plus tard, ce sera Abdallah Ben Mansour qui accueillera Nicolas Sarkozy au Bourget, donnant le tempo des sifflets et des applaudissements. Partisan du voile islamique, Abdallah Ben Mansour expliquera au sujet du voile : « On interdit aujourd’hui aux femmes musulmanes de porter le voile, comme on forçait naguère les juifs à porter l´étoile jaune ». Pour plus de détails sur ses discours lire le portrait qu’Isabelle Kersimon lui consacre. 

• Mohamed Ghamgui (Iesh de Paris) : « la citoyenneté et l’histoire musulmane ». Il a été correspondant en France d’une émission de la chaîne Iqraa.

• Hassan Iquioussen. Dans une cassette,  « Palestine, histoire d’une injustice »,  Hassan Iquioussen comparait le Hamas à Jean Moulin et que «Les Juifs ne cesseront de comploter contre l’islam». Des juifs décrits comme «ingrats» et«avares» et qui «ont toujours méprisé les êtres humains». Mis à l’écart pendant quelques mois (en 2004) suite à la révélation du contenu de cette cassette par Cecilia Gabizon (Le Figaro), Hassan Iquioussen est rapidement redevenu une valeur sûre de l’UOIF. La cassette, elle, est devenu un collector, elle n’est plus diffusée. Les magnetos à cassette non plus. En revanche, on la trouve facilement en mp3. Pour lire le décryptage.

• Père Michel Lelong. Très vieux compagnon de route, il expliquait déjà en 1995 dans les colonnes du Monde que les islamistes algériens étaient des interlocuteurs dignes de confiance.

• Mahinur Ozdemir, femme politique belge controversée. En mai 2015 elle a été exclue de son parti (CDH) pour avoir refusé de reconnaître le génocide arménien.

•  Sayida Ounissi, députée d’Ennahda en Tunisie, elle n’hésite pas à propos du statut des femmes, à parler de « mythologie bourguibiste » et de « l’instrumentalisation benaliste ».

• Tariq Ramadan (désormais présenté comme « théologien ») et Ahmed Jaballah discuteront de « Comment être bien ensemble? »

• Nisrine Zaibi, élue du Parti Socialiste a été vice-présidente de la région Bourgogne. Elle est aujourd’hui membre de la Commission finances. Elle a relayé le meeting du 6 mars 2015 contre l’islamophobie et le climat de guerre sécuritaire, moins de deux mois après les massacres de Charlie Hebdo. En avril 2015, dans un tweet elle notait que BFM et Itélé parlaient du FN et que M6 parlait des banlieue et en déduisait : « Ces chaînes sont des succursales du FN ».

• Moncef Zenati, prédicateur de Havre du Savoir a traduit plusieurs textes de Hassan Al Banna.

Mais aussi : 

• Amar Lasfar

• A. Nihad

• A. Gaci

• A. Gessoum

• C. Roucou

• Coexister

• F. Adjebli

• G. Bencheikh

• H. Khomsi

• H. Seniguer

• J. Rayyan

• L. Kechat

• M. Bajrafil

• M. Ngazou

• Medine

• Mgr Dubost

• Nabil Ennasri

• N. Addou

• O. Guegah

• Pascal Boniface

• Pierre Conessa

• Raphaël Liogier

• S. Lacroix

• S. Assbague

• Tareq Oubrou

• Vincent Geisser

• Yasser Louati

Plusieurs Hashtags sont dédiés à la rencontre :

#‎Ensemble_Construisons_Lavenir‬

‪#‎LaRencontre‬

‪#‎ConférenceLaRencontre‬

# LISLAM

Tariq Ramadan est-il Frère musulman ?

Ce passage démontre la fidélité de Tariq Ramadan à la pensée de Hassan Al Banna et aux Frères musulmans. Il est commenté par Antoine Sfeir, qui a bien connu Tariq Ramadan et gagné un procès contre lui…

Jeudi 17 décembre 2009, l’émission « Sur les docks » de FRANCE CULTURE diffusait « Tariq Ramadan et son double ». Un documentaire audio de Caroline Fourest qui, après des années d’enquête et son livre sur Frère Tariq, achève de démontrer ici son double discours.

Pour écouter l’ensemble du documentaire.

Pour aller plus loin

Abbas Aroua, « expert de la résolution des conflits et du dialogue entre les civilisations. »

Titulaire d’un Doctorat en Physique Médicale de la Faculté de Médecine de Lausanne, Abbas Aroua est selon sa biographie  « un expert algérien réputé des droits de l’homme, de la résolution des conflits et du dialogue entre les civilisations. »

Abbas Aroua est intervenu sur Al Jazeera pour donner sa version de la guerre civile en Algérie lors d’une « enquête exclusive ».

Les services algériens accusent régulièrement Abbas Aroua d’être un des fondateurs du FIS, ce qu’il nie.

« Je n’ai jamais fait partie du FIS, ni comme candidat et encore moins comme membre fondateur. J’ai quitté l’Algérie en 1984, à l’époque du parti unique, pour aller poursuivre mes études universitaires. Ce n’est pas pour autant que je me priverai de rappeler que ce parti a gagné les premières et seules élections libres et transparentes en Algérie depuis l’indépendance et à ce jour. » (Droit de réponse à Chourouk, 9 mai 2011)

Lorsque l’AKP gagne les élections de 2007, Abas Aroua publie un texte très relayé, une sorte de mise en garde faite aux militaires turcs : « Peuple turc, sois intelligent »

Les socialistes algériens ont sorti leurs troupes à la rue pour prévenir contre le danger que représentent les « intégristes » pour l’Algérie, des intellos nourris par le pouvoir et des barons de la centrale syndicale se sont rassemblés pour la sauvegarde de la république. La hiérarchie militaire a répondu présente pour « faire barrage au péril vert ». Le second tour des élections n’aura pas lieu. Cet acte a-t-il sauvé l’Algérie ? Hélas non. Ce fut la « première violence » qui allait ouvrir les portes de l’enfer de la violence et de la contre-violence qui durera plus d’une décennie et dont le bilan, je ne me lasserai pas de le réitérer – la répétition ayant des vertus pédagogiques –, est de près d’un quart de million de victimes, des dizaines de milliers de torturés, des milliers de disparus, des centaines de milliers de déplacés et d’exilés et des dizaines de milliards de dollars de dégâts matériels. (Oumma, 23 juillet 2007)

Un peu plus tard, alors que s’annoncent des millions de manifestants ont demandé le départ de Morsi et des Frères musulmans, Abbas Aroua commente :

L’appel du général putschiste égyptien Abdul Fatah al-Sissi, mercredi, à toute la population égyptienne de sortir aujourd’hui dans les villes et les provinces dans le but de lui donner un mandat pour faire face à « la violence et le terrorisme » est un acte irresponsable et qui peut conduire l’Egypte à une guerre fratricide, sachant que la coalition contre le coup d’Etat avait appelé il y a plusieurs jours à des manifestations aujourd’hui justement. Recourir à une telle pratique défie les règles élémentaires de la démocratie et de l’Etat de droit qui définissent les institutions et les modalités régulant le processus démocratique. (Vue de Cordoue, Blog en partenariat avec la Tribune de Genève, 26 juillet 2013)

Il est également un membre fondateur de l’Institut Hoggar et de la Fondation Cordoue de Genève.

Il a cofondé Al Karama en 2004. Une fondation régulièrement mise en cause pour ses liens avec Al Qaïda et ses admirateurs.

En 2014, la Fondation Al Karama est inscrite sur la liste des organisations terroristes par les Emirats Arabes Unis.

« UN SI BEAU JEUNE HOMME »

“Un si beau jeune homme”

26.05.2015 Fiammetta Venner

Mohamed Emwazi, alias Jihadi John est l’un des bourreaux de l’Etat islamique. On le voit sur plusieurs vidéos de décapitations. Une association, Cage, a, depuis le départ soutenu le jeune homme. Cage est une organisation qui dénonce les victimes de la « guerre contre le terrorisme ». Très prisée par la gauche britannique, elle bénéficiait du soutien d’Amnesty International mais aussi de Lauren Booth, la belle-soeur de Tony Blair, convertie à l’islam.

Jihadi John est décrit par Asim Qureshi, directeur de recherche de Cage, comme « un si beau jeune homme », « extrêmement gentil, doux, la personne la plus humble que je connaisse ». Pour lui seul le harcèlement des services de sécurité à pu le conduire à devenir un tueur.

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Le « si beau jeune homme » finira peut-être cher à l’association Cage dénoncée depuis des années par les opposants à l’intégrisme. La  Rowntree Charitable Trust, un fond quaker non-violent (£305,000) ou encore la Roddick Foundation disent reconsidérer leur soutien à Cage.

Prix Cojep 2013

La Cojep, une organisation regroupant une partie de Turcs alsaciens distribue chaque année une série de prix. En 2013, ils ont été attribués à :

  • Prix Honneur Murtaza YETİŞ  Député Turc de la ville d’Adiyaman
  • Prix « Lutte Contre le Racisme et les Discriminations » Tankut Taskin SOYKAN
    BIDDH/OSCE
  • Prix de la Personnalité initiative : Anissa MEZİTİ Ambassadrice UNICEF
  • Prix « Personnalité Politique » Bariza KHiARİ Sénatrice
  • Prix de la Citoyenneté : Louis Mohamed SEYE Secrétaire national à l’Egalité Citoyenne
  • Prix « Vivre Ensemble » Virginie MARTİN Présidente de Think Thank Different
  • Prix « Société Civile » Marwan MUHAMMED Porte-Parole du CCIF
  • Prix « Droit de l’Homme » Nils MUIZNIEKS Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe
  • Prix « Art et Culture » Rachad Ahmed FARAH Ambassadeur de Djibouti

L’organisation, proche de l’AKP d’Erdogan n’hésite pas à protester  lorsque certains politiques d’origine turque s’avisent de soutenir les manifestants de Taksim :

« Cette attitude froisse en outre, la majorité des associations turques de la ville, favorables en très grande majorité au parti de l’AKP et de Recep Erdogan, et qui correspond à une part non négligeable de l’électorat strasbourgeois » (Communiqué du 5 juin 2013)

Ou encore lorsque des politiques s’acharnent à reconnaître le génocide arménien. ET de pester : « le PS semble vouloir rester sous l’emprise du discours de la diaspora arménienne de notre pays ».

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Les cadres de COJEP, n’hésitent pas à faire des selfies avec leur héros contemporain : Erdogan.

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AHMED ABD EL-ZAHER ET LA RABIA

Ahmed Abd El-Zaher et la Rabia

11.11.2013 La rédaction

Ahmed Abd El-Zaher joueur du Club Al-Ahly Al Qahira a fait lors du match de la ligue des champions le signe de la Rabia. La Rabia et sa petite main jaune sont devenus le signe de ralliement des Frères musulmans et de leurs soutiens.Au delà de la solidarité avec les victimes de la repression, la Rabia a une signification mystique. Chaque doigt de la Main du Tamkine représente une étape de la prise de pouvoir.

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 Etape 1 : Présentation de l’islam.

Etape 2 : Sélection des futurs « Frères musulmans »

Etape 3 : Affrontement et spécialisation

Etape 4 : Domination et Tamkine

Ahmed Abd El-Zaher était un grand joueur en Egypte. En 2011, il a même été meilleur buteur.

Plusieurs commentateurs sportifs ont protesté contre ce geste. Ainsi Hassan al-Mestkawy déclaré que le mélange entre politique et sport était inacceptable. * D’autant que faire la Rabia, en plein match aurait pu déclencher des débordements entre partisans et opposants à Morsi. Des émeutes meurtrières ont eu lieu dans des stades en Egypte.

Suite à cet incident, Ahmed Abd El-Zaher est suspendu. Il joue maintenant en Libye à Al Ittihad.

Cet article est également disponible en العربية et English.

Malala et la Rabia

Malala, petite fille héroïque qui a survécu à une attaque des talibans a reçu le Prix International Children’s Peace Prize. La personne qui lui remet est Tawakkol Karman, journaliste yéménite membre des Frères musulmans. A la tribune Tawakkol Karman fait le signe de ralliement des Frères musulmans, la Rabia.

Malala fait de même. Sans que l’on sache vraiment si l’adolescente le fait comme un geste politique ou pour faire comme la personne qui lui a remis le prix. Tawakkol Karman s’est donné comme mission de faire faire le signe au plus grand nombre. Quoiqu’il en soit le geste a été utilisé comme élément de propagande dans les réseaux des Frères musulmans

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La Rabia et sa petite main jaune sont devenus le signe de ralliement des Frères musulmans et de leurs soutiens. Au delà de la solidarité avec les victimes de la repression, la Rabia a une signification mystique. Chaque doigt de la Main du Tamkine représente une étape de la prise de pouvoir. 

Capture decran 2015-10-18 à 08.52.14

 Etape 1

Présentation de l’islam.

Etape 2

Sélection des futurs « Frères musulmans »

Etape 3

Affrontement et spécialisation

Etape 4

Domination et Tamkine