« RAMADAN LE PLAY-BOY SALAFISTE »

Ramadan le Play-boy salafiste”

12.01.2016 La rédaction

Dans un article de Marianne, Martine Gozlan dresse un portrait sans concession du prédicateur Tariq Ramadan.

Plusieurs internautes partisans du prédicateur se sont moqués du titre « salafiste » arguant qu’un Frère ne pouvait pas être salafiste.

En réalité, les Frères musulmans se revendiquent réformistes salafistes en opposition aux salafistes non-politiques, aux wahhabites et aux salafistes djihadistes.

Tariq Ramadan lui-même s’est revendiqué salafiste, comme le rappelle Caroline Fourest dans son livre Frère Tariq.

Interviewé par Beur FM en novembre 2003, il reconnaît clairement appartenir au réformisme salafiste : « Il y a la tendance réformiste rationaliste et la tendance salafi au sens où le salafi essaie de rester fidèle aux fondements. Je suis de cette tendance- là, c’est-a-dire qu’il y a un certain nombre de principes qui sont pour moi fondamentaux, que je ne veux pas trahir en tant que musulman »[1]. Quelques mois après cet entretien, comme à l’accoutumée, il reviendra sur ses propos lors d’un colloque de l’Unesco.

[1] Cité par Martine Nouaille, « Tariq Ramadan, personnalité influente et controversée », dépêche AFP du 15 novembre 2003.

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Cet article est également disponible en English.

CABALES CONTRE MUSULMANS NON AGRÉÉS

Cabales contre musulmans non agréés

18.11.2015 La rédaction

Depuis les attentats de janvier et de novembre, plusieurs figures arabes et/ou musulmanes sont prises en chasse.

Twitter et Facebook sont le théâtre d’attaques virulentes de pro-intégristes ne supportant pas la présence dans le paysage médiatique de personnalités musulmanes se mobilisant contre l’intégrisme.La campagne vise à les disqualifier en lançant des procès d’intention, afin de faire pression sur les chaînes de télévision, de radio et sur la presse écrite et d’obtenir leur remplacement par d’autres invités amis.

Leurs cibles sont notamment : Mohamed Sifaoui, Dounia Bouzar, Abdennour Bidar, Hassen Chalghoumi, Rachid Benzine, Malek Chebel, Kamel Daoud, Latifa Ibn Zyaten, Tareq Oubrou, Fadela Amara, Malek Boutih.
Aux uns, on reproche de ne pas parler suffisamment bien français, de « faire honte » aux musulmans et d’être nés hors de France. Les intégristes français et leurs amis cherchent à délégitimer les expériences d’algériens, de syriens, de pakistanais, d’iraniens victimes dans leur chair des intégristes.
Aux autres, on reproche d’avoir dénoncé depuis des années les aveuglements de la classe politique française face à l’avancée des discours incitant à la haine.

Cette liste a longtemps tourné dans les milieux pro-intégristes. Ce qui vient de changer, c’est qu’aujourd’hui, outre la campagne violente sur les réseaux sociaux, le harcèlement judiciaire, se sont ajoutées une pétition et une liste d’experts agréés par les agresseurs. Au delà de la campagne de diffamation, certains membres de cette liste vivent sous protection, d’autres ont été victimes d’agression.
Ces personnes sont accusées de traîtrise, et qualifiées de « menteurs » ou de « faussaires ». Si ces cabales online peuvent paraître anecdotiques car elles sont l’œuvre de petits groupes identifiés, leur nombre de followers ou de likes élevé leur assure une bonne couverture.

La liste des cibles à éliminer des plateaux de télévision s’est enrichie avec des personnalités qui ont longtemps été ambigües avec les intégristes. Les personnes visées ne forment pas un bloc idéologique homogène, mais leur mise à l’index, ensemble, par les intégristes pose un problème pour la liberté d’expression. On constate avec tristesse que les campagnes sont parfois relayées au delà des cercles pro-intégristes, par racisme, haine de soi, envie de se mettre en valeur ou simple volonté de nuire.

Parmi les lanceurs de mises à l’index, plusieurs noms reviennent.

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Nabil Ennasri, est souvent présenté sur les plateaux comme un « spécialiste du Moyen Orient ». Il est aussi responsable du site « Observatoire du Qatar » et a écrit un livre préfacé par Pascal Boniface. Nabil Ennasri est intervenu à Havre du savoir ainsi qu’au lycée Averroès. N’hésitant pas à faire le signe de la Rabia, il est coutumier des campagnes de diffamation.

Ses consignes sont immédiatement suivies.

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Autre déclencheur de campagne, Fateh Kimouche, ou Al-Kanz.

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Al Kanz n’hésite pas à interpeller directement journalistes et politiques pour leur demander des comptes.

Ici il interpelle Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, pour qu’il ne prenne pas en compte les analyses de Mohamed Sifaoui.

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Les consignes d’Al Kanz sont ensuite relayées pour faire pression sur les télévisions, les radios, le CSA ou les administrations.

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Al Kanz n’hésite pas a mobiliser ses troupes dès qu’un journaliste pose des questions qui dérangent. Le 18 novembre, il rameute ses lecteurs contre le journaliste Thomas Sotto parce qu’il osé demander si l’imam de Brest, auteur de diatribes violentes et fleuries, serait expulsé.

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Al Kanz apporte son soutien aux salafistes Abou Anas et Abou Houdeyfa, mais également de façon plus surprenante à Marwan Muhammad, conseiller à l’OCSE et ancien porte-parole du CCIF.

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Marwan Muhammad, qui rappelle à l’occasion qu’il bénéficie du statut de diplomate, relaie les campagnes de diffamation et publie sur les réseaux sociaux une liste des experts corrects à ses yeux souvent issus du monde salafiste et frèriste.

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Fiammetta Venner et Carla Parisi.

L’AFP MET LES TERRORISTES ENTRE GUILLEMETS

L’AFP met les terroristes entre guillemets

15.11.2015 La rédaction

Pour l’AFP, qui a publié une dépêche sur les attentats qui ont visé Paris,  le terme terroriste doit s’employer entre guillemets. Cette dépêche a été reprise sans correction par plusieurs organismes de presse. Le terme terroriste a même été remplacé dans la version anglaise par militant.

Depuis les années 90, les militants, avocats et intellectuels qui défendent les partisans de l’islam politique font pression pour que le terme terroriste soit employé entre guillemets. Comme si on doutait que le fait de tirer sur des êtres humains attablés à une terrasse ou à un concert, une attaque planifiée et revendiquée, relève d’un acte terroriste.

L’AFP n’est pas le seul organisme a avoir cédé à cette injonction. Des administrations publiques américaines ont déjà fait cela par le passé.

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