AL ADL WAL IHSANE ET SES RELAYEURS FRANÇAIS

Al Adl Wal Ihsane et ses relayeurs français

30.12.2015 La rédaction

Principal mouvement islamiste marocain, Al Adl Wal Ihsane (Justice et Bienfaisance), reste en France assez marginal. Nadia Yassine, porte-voix du mouvement, a longtemps joui d’une certaine aura auprès de journalistes français, séduits par l’exotisme d’un « féminisme islamique ». Aujourd’hui, l’organisation pratique surtout l’entrisme. Elle a aussi ses nouveaux porte-paroles, notamment au sein d’associations comme Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM).

Marketing oblige, le premier mouvement islamiste marocain Al Adl Wal Ihsane (AWI) apparaît rarement en France sous son nom. Discret, peu représenté en apparence, AWI est presque un inconnu dans l’hexagone. Dans l’ « islam de France », ce sont ici les Frères musulmans qui se taillent la part du lion: UOIF, Présence musulmane, CMF (1), EMF (2), CCIF (3)… Comment dès lors trouver sa place au milieu de cette énorme machine des Frères musulmans, de cette myriade de groupes salafistes, des Tablighs, des Ahbaches, également très bien organisés… ?

Les adlistes sont pourtant bien là, au sein de la FNMF (4) par exemple, fédération marocaine du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman), un temps noyauté par le Makhzen (5). Car le Maroc pratique sans vergogne l’ingérence au sein de l’islam de France pour contrer l’influence de l’UOIF (6), de l’Algérie, mais aussi et peut-être autant de ses compatriotes islamistes du mouvement Justice et Bienfaisance. Le Maroc propulse ainsi des têtes à la FNMF, Mohamed Béchari (qui finira devant les tribunaux, finalement réhabilité), puis crée en 2008 le RMF (Rassemblement des Musulmans de France), très proche alors du ministère marocain des Habous et des Affaires islamiques. Il débauche aussi d’anciens membres et imams importants de l’UOIF, arrose un temps le RMF, puis lance finalement une nouvelle associations en septembre 2013, l’UMF (Union des mosquées de France), suscitant aussi de nouvelles guerres de mosquées

Alors, que les adlistes pratiquent à leur tour l’entrisme, c’est plutôt de bonne guerre ! Ils seraient ainsi un certain nombre au sein de la FNMF. A tel point que, dans un forum, certains militants se demandent si leur association PSM (Présence et Spiritualité Musulmanes), proche du mouvement adliste, n’est pas une branche de la FNMF. D’autres, moins avertis encore, s’étonnent de la surreprésentation des Marocains au sein de l’association.

Ainsi au sein du CFCM, aberration tant constitutionnelle (loi de 1905) que religieuse (pas de clergé en islam), se joue depuis douze ans, une guerre d’ambassades, notamment entre le royaume chérifien et l’Algérie (RMF, FNMF d’un côté, Mosquée de Paris de l’autre), mais aussi des guerres internes fratricides. Les victimes : les musulmans de France ! Seuls les renseignements généraux se délectent des informations balancées les uns contre les autres, entre et à l’intérieur même des différentes fédérations.

PSM : Une « spiritualité » dispensée qui tue

Si l’association Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) n’est mentionnée qu’en 2007 au Journal Officiel, son nom apparaît en France dès le début des années 2000. Le nom du mouvement marocain Al Adl Wal Ihsane n’apparaît que rarement à son sujet. Il n’est pas une seule fois cité dans le « Qui sommes-nous » du site de PSM. La personnalité d’Abdessalam Yassine est en revanche omniprésente dans l’association : portrait, textes, vidéos… PSM rend hommage au cheikh dans ses différentes sections, Paris, Mulhouse… et invite régulièrement ses militants à redécouvrir la vie et le message du guide. La dernière Assemblée générale PSM-IDF, en octobre 2015, débutait ainsi par la lecture du Coran et une projection vidéo d’Abdessalam Yassine, objet d’un culte permanent. Participation et Spiritualité Musulmanes est bien la « filiale » du mouvement islamiste marocain. Aujourd’hui, PSM est présente dans les régions Languedoc-Roussillon, Paca, Centre, Est, Ile-de-France, Nord et Rhône-Alpes.

Si les membres de l’association interviennent régulièrement dans le débat public, ils sont beaucoup plus rarement désignés comme appartenant à PSM. L’association a cependant fait parler d’elle, dans quelques faits divers, comme cette arrestation, à Lunel, d’un recruteur de djihadistes pour la Syrie et l’Irak. Jawad Salih, recruteur local d’Al Adl Wal Ihsane dispensait des cours tous les vendredis dans le cadre de l’association PSM. Il milite pour un califat et dit rejeter la violence. Plus de vingt jeunes, élèves de ses cours, partiront pourtant en Syrie et Irak, sept mourront, cinq seront interpellés par le Raid, fin janvier 2015. Le mouvement conserve un rapport ambigu avec la violence qu’il prétend rejeter. Au Maroc, deux meurtres politiques ont été attribués à Al Adl Wal Ihsane (7). En France, la « spiritualité » dispensée par PSM ne fait pas que contribuer à la radicalisation de jeunes : elle tue.

Ismahane Chouder sur les pas de Nadia Yassine

La militante pro-voile Ismahane Chouder, membre de PSM, est sans doute une des plus actives porte-voix du mouvement. Passée par le bouddhisme, différentes confréries soufies, elle découvre le mouvement de cheikh Yassine en 2000. Un coup de foudre et une passion jamais éteinte depuis: « Ce maître spirituel me meut chaque jour davantage » dit-elle. Ismahane Chouder ne s’économise pas pour son maître. Elle multiplie les interventions publiques… et les casquettes : coprésidente du Collectif Féministes Pour l’Égalité (CFPE), secrétaire générale de la Commission Islam et Laïcité, membre du collectif Une école pour tou-te-s, membre fondatrice du collectif Mamans Toutes Égales (MTE). Une tactique proche de l’entrisme qui lui permet d’intervenir sur les sujets les plus variés : féminisme, école, laïcité, voile, racisme, banlieues… Elle est par ailleurs rédactrice au site de l’association.

En 2006, le Maroc réussit à empêcher la participation de Nadia Yassine à une conférence de l’UNESCO, à Paris, sur le féminisme musulman. Se présentant sous l’étiquette PSM, Ismahane Chouder, liée au même mouvement, ne sera pas inquiétée. C’est aussi l’intérêt d’agir sous diverses étiquettes, différents noms.

En mars 2015, Ismahane Chouder représente PSM à la Bourse du Travail de Saint-Denis à une conférence « contre l’islamophobie et le climat de guerre sécuritaire », au côté du PCF, du NPA, des Frères musulmans (de l’UOIF à Présence Musulmane)… A gauche, le rassemblement fait grincer des dents. Le Parti de Gauche ne participera pas, pas plus qu’EELV, plus divisé sur le sujet, qui se retire finalement. Ismahane Chouder apparaît régulièrement dans les débats avec des groupes racialistes post-coloniaux (Les Indigènes de la République, les Indivisibles de Rokhaya Diallo…), Pierre Tévanian et Malika Latrèche, avec qui elle publie Les Filles voilées parlent… ou donnant la réplique à Emmanuel Todd à Saint-Denis, le 26 juin 2015, avec tous les « anti Charlie ».

Main dans la main avec Alliance Vita

Ismahane Chouder se lie même avec les intégristes catholiques d’Alliance Vita avec lesquels son association a effectivement bien des points communs : avortement, gender, euthanasie, recherches sur l’embryon… Entre les deux organisations, c’est l’accord parfait sur tous les sujets ! PSM participe d’ailleurs aux Universités d’été d’Alliance Vita (8) du 30 août au 1 septembre 2013, à Écully, près de Lyon. Participation et Spiritualité Musulmanes y présente, lors d’une séance plénière, son projet éducatif, son organisation et le « point de vue des musulmans sur le thème de la défense de la vie », (c’est bien le point de vue DES musulmans que l’association prétend ici représenter). Des deux côtés, on se réjouit de cette rencontre. Tugdual Derville, co-fondateur d’Alliance Vita, la qualifie même d’« historique ». PSM se retrouvera encore la même année aux côtés de l’association intégriste, dans des manifestations homophobes dénonçant les « dangers du mariage pour tous ».

Peu de personnalités émergent publiquement de l’association. Même Ahmed Rahmani, membre fondateur de PSM, et très actif au niveau européen, se fait plus discret en France. C’est que l’association a compris aussi l’intérêt sans doute de mettre en avant une femme, maîtrisant parfaitement le français.

Ismahane Chouder suit les traces de Nadia Yassine. Avec sans doute moins de brio, mais beaucoup plus de casquettes, elle arrive cependant à attirer les projecteurs. Elle sait aussi que ce n’est pas en avançant son projet politique de califat qu’elle sera la mieux entendue en France. Alors, comme Yassine, elle utilise le langage de la modernité, parle d’injustice, de discrimination… Elle se montre aussi beaucoup plus offensive à l’égard de la laïcité et se trouve ainsi portée par toute une gauche multiculturaliste et identitaire qui a en exécration la laïcité et l’universalisme. En juin 2015, elle intervenait encore à Science-Po Paris pour une conférence « La laïcité en péril ? » Étrange casting. Des partisans d’une république islamique au secours de la laïcité ?

En octobre 2015, elle est l’une des porte-paroles de la Marche de la Dignité, rassemblant tous les identitaires racialistes, post-coloniaux, du Parti des Indigènes de la République, aux afro-féministes du Mwasi, avec comme un des mots d’ordre : la lutte des races ! PSM se fait largement l’écho de cette Marche. Ismahane Chouder est une des quatre intervenantes à la conférence de presse de la Marche dite « antiraciste », aux côtés d’Amal Bentousi, Françoise Vergès et Fania Noël. Fania Noël défend comme elle un féminisme identitaire. Convaincue que « toute association intégrée dans le système est incompétente », elle se dit en rupture avec « la blanchisserie » (entendez les Blancs). « La non mixité pour toutes les personnes racisées est la planche de salut » affirme-t-elle dans une vidéo du blog Mrs Roots. La présence de l’islamiste Ismahane Chouder ne fera l’objet d’aucun commentaire de la presse qui semble ne voir en elle qu’une féministe antiraciste victime d’une « laïcité de combat » anti-voile. La couverture médiatique de la marche montrera d’ailleurs l’aveuglement inquiétant d’une grande partie de la presse à l’égard de ces groupes religieux et identitaires. Peu de médias se sont d’ailleurs interrogés sur l’absence à la marche des grandes associations historiques antiracistes.

La galaxie frèriste solidaire

Oumma, Saphir News… les sites proches de la mouvance des Frères musulmans soutiennent dans leur ensemble le prosélytisme adliste. Le mouvement est d’ailleurs en lien avec nombre de ces sites. Il a su étendre la communication avec la galaxie islamiste partout dans le monde. Poussée longtemps à la clandestinité, l’organisation a appris rapidement à user des nouvelles technologies, échanges web, prêches par visioconférence… Oumma relaie dès 2003 des communiqués de l’association PSM, notamment des textes de cheikh Abdessalam Yassine. Interviews complaisantes de Nadia Yassine ou d’Ismahane Chouder, article sur la répression contre le mouvement AWI au Maroc, hommage à Cheikh Yassine, «auguste homme parmi les savants musulmans », « immense figure de la pensée »... Les mots des web-islamistes à l’égard du mouvement sont plutôt élogieux. A la mort du cheikh, les portraits d’Abdessalam Yassine sont même dithyrambiques. Tariq Ramadan n’est pas en reste. Sur son site, il raconte ainsi sa dernière visite chez le cheikh : « Il était resté fidèle à sa vision, à ses principes, à ses positions, et à ses espérances. Il imposait le respect et rayonnait de bonté, modestement assis, méditatif, et souriant. Je n’oublierai pas, paix à son âme, profondément ». Le prêcheur islamiste loue l’appel du cheikh « encore d’actualité » à « réformer le pays » », « refuser la colonisation des esprits… ». Emporté par son élan laudateur, il traduit même sur son site le nom du mouvement Al Adl Wal Ihsane par « Justice et Excellence ».

Tariq Ramadan et PSM se renvoie d’ailleurs les politesses. Régulièrement, PSM, sur sa page Facebook comme sur ses sites (site national et en régions), reprend des citations et écrits de Tariq Ramadan, expliquant par exemple, comme dans cet article, la nécessité de dire « nous » : « On se constitue en ‘nous’, en communauté ou en société, quand on a déterminé un projet collectif commun ». Car visiblement, l’association adliste pense partager avec le prêcheur un « projet collectif commun ». En novembre 2015, le porte-paroles du CCIF (Collectif contre l’islamophobie), Marwan Muhammad, dresse une courte liste d’une dizaine de personnes qu’il aimerait voir plus présentes dans les médias : Ismahane Chouder en fait partie aux côtés de Nabil Ennasri ou l’imam Chakil Omarjee.

Journalistes, chercheurs…

Chaque déplacement de Nadia Yassine en France a été l’occasion, pour la presse, de présenter les idées de la pasionaria islamiste. Le ton est souvent affable et les questions inoffensives.

Cette complaisance de la presse à l’égard du mouvement peut sembler plus étonnante lorsqu’il s’agit de journalistes plus avertis ou de chercheurs travaillant sur le Maroc.

Dès l’avènement du roi Mohammed VI, la presse s’intéresse au mouvement. En septembre 2000, le journaliste Jean-Pierre Tuquoi organise ainsi une rencontre entre les lecteurs du quotidien Le Monde et Nadia Yassine. Il présente alors Al Ald Wal Ihsane comme une « association caritative ».

En 2002, il semble déjà beaucoup plus nuancé dans ses propos. Interrogé par El Mundo sur l’usage de la violence au sein du mouvement, il répond qu’ « en réalité, on ne sait pas très bien ce qu’ils veulent ».

Dans son livre Renaissances arabes (2011), coécrit avec Michaël Béchir Ayari, Vincent Geisser, (IREMAM) s’offusque qu’on parle à propos de Al Adl Wal Ihsane d’ « islam radical». Pour le chercheur, qui a modéré en mai 2015 un colloque où était invité Omar Icherchane d’Al Adl Wal Ihsane (« Gauches – Islamistes : pourquoi tant de haine ? »), PJD comme AWI « se situent plutôt dans la nébuleuse de l’islam réformiste et conservateur, ayant renoncé depuis de très nombreuses années à l’usage de la violence et à l’action clandestine ». 

C’est à l’occasion de son enquête pour le livre « Quand le Maroc sera islamiste », publié en 2006 avec Catherine Graciet, que Nicolas Beau découvre le mouvement AWI. Il semble aussi découvrir alors les pratiques islamistes d’investissement du champ social et associatif. Dans une interview vidéo d’Oumma.com, il exprime son étonnement face à cette « capacité des gens de Justice et Bienfaisance et de Nadia Yassine à accaparer le terrain concret, social, de la vie de quartier, la plus proche des gens », très loin dit-il des stéréotypes qu’on se fait [qu’il se fait?] de l’islamisme. Il s’offusque aussi contre l’idée d’un islamisme forcément anti-démocratique, or « il y a une culture sinon de la démocratie, au moins du consentement majoritaire, par exemple dans les cercles politiques que le mouvement a créés, il y a des processus d’élections des dirigeants. (…) Il y a des cadres qui réfléchissent à la façon d’adapter leurs théories sur le consentement de la oumma, sur le califat qu’ils affichent toujours comme étant leur but ultime… Ils essaient de voir comment ces valeurs pourraient s’intégrer dans des processus démocratiques plus classiques, tels qu’on peut en avoir la perception ici en France ». 

Pourtant, cheikh Yassine n’a cessé d’expliquer en quoi la démocratie « dérange l’absolu islamique », comment le « relativisme » intrinsèque à la démocratie « détruit la religion ». Le fondateur du mouvement n’est pas loin de la désigner comme l’ennemi même de l’islam. « Choura est le nom de notre ‘démocratie’ » écrivait-il dans « Islamiser la modernité ». Pour le cheikh, il s’agit de « mettre en pratique la Loi révélée que les hommes n’ont pas le droit de changer ». L’application, incontestable, de la charia dans le monde rêvé du cheikh, fût elle choisie par une majorité, aurait-elle un rapport quelconque avec le concept de démocratie ? Le journaliste veut le croire. Ce mouvement décrit comme « extrêmement riche » par Nicolas Beau n’a pourtant jamais caché dans ses écrits sa détestation de la démocratie. Il faut croire que certains mouvements islamistes ont un pouvoir de fascination tel qu’ils en mettent en berne l’esprit critique de leurs interlocuteurs.

En France, comme ailleurs

Les adlistes usent, en France, comme ailleurs en Europe, États-Unis, Canada, des mêmes méthodes de séduction, auprès des médias, mais aussi du même recours à l’infiltration des grandes organisations islamiques. Ils s’installent ici au sein de la Fédération nationale des musulmans de France, comme en Espagne, avec d’énormes succès, au sein de la Fédération islamique (notamment de la région de Murcie où 50.000 Marocains auraient déjà cédé aux sirènes du cheikh). Ils approchent les étudiants, les mosquées… et se présentent sous divers noms, toujours comme une « école de pensée », pacifique : PSM, comme en France ou en Italie, CSM (Citoyenneté et spiritualité musulmane), Fraternité comme en Belgique ou ONDA (Organisation nationale pour le dialogue et la participation) comme en Espagne. Brouillant les pistes, l’organisation va même prendre des noms, comme au Canada, sans aucun rapport avec le mouvement religieux, comme Observatoire canadien des droits de l’homme ! Hors Maroc, c’est sans doute en Espagne que le mouvement est le mieux implanté. Proche du mouvement, Mounir Benjelloun est à la tête de la FEERI (fédération regroupant près de mille mosquées en Espagne). Il est aujourd’hui depuis novembre 2012, avec une certaine bienveillance du ministère de l’Intérieur, à la direction de la plus haute autorité musulmane en Espagne : la Comisión Islámica de España (CIE, organe équivalent au CFCM en France).

Pour la Jamâa, il s’agit de renforcer partout sa présence, de s’assurer des soutiens à l’étranger, de recruter, récolter de l’argent et de se tenir prêt en cas de confrontation avec l’État marocain. Première force politique organisée au Maroc, Al Adl Wal Ihsane est aussi une organisation qui a déjà tissé sa toile dans tous les pays à forte communauté marocaine. La France y a déjà, depuis plus de dix ans, ses relais dévoués.

Yann Barte

(1) Collectif des Musulmans de France (CMF) présidé par Nabil Ennasri

(2) Étudiants Musulmans de France (EMF), association étudiante française créé en 1989 (ex Union islamique des étudiants de France)

(3) Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), association française créée en 2003. Proche des FM, le CCIF, via son porte-paroles Marwan Muhammad, participe aussi à des conférences sur l’ « islamophobie » avec des imams salafistes. Nader Abou Anas ou Rachid Abou Houdeyfa sont ainsi invités en guest-stars aux dîners du CCIF. Le CCIF ne se dit pourtant ni salafi, ni tablighi, ni ikhwani, «juste musulman ». Fédération nationale des musulmans de France (FNMF)

(5) Terme populaire désignant le pouvoir royal marocain et ses instituions (justice, administration, armées, police…). Anciennement, le gouvernement du sultan.

(6) Union des Organisations Islamiques de France

(7) Des disciples de Abdessalam Yassine ont été impliquées dans l’assassinat de deux étudiants d’extrême gauche et militants de l’UNEM (Union Nationale des Étudiants du Maroc): Maâti Boumli  en novembre 1991 à Oujda et Mohamed Aït Ljid Benaïssa en mars 1993 à Fès.

(8) A l’origine, « Alliance pour les droits de la vie » créée par Christine Boutin.

Ce article est également disponible en العربية.

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